La ressource humaine constitue l’épine dorsale de la politique de développement et de modernisation de la Sûreté nationale, a indiqué le Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelkader Kara Bouhadba.
S’exprimant lors d’une rencontre organisée, mardi à Alger, à l’occasion de la célébration du 57e anniversaire de la création de la police algérienne, M. Bouhadba a précisé que le développement et la modernisation de la Sûreté nationale « exige davantage d’objectivité dans la sélection et le recrutement de la ressource humaine, l’actualisation des programmes de formation et le développement des plans de carrière pour l’optimisation continue de leur performance professionnelle, afin qu’elle soit pleinement disposée à assumer ses missions, avec une haute maitrise des nouvelles technologies ». Pour M. Bouhadba, « les défis ne peuvent être relevés sans une ressource humaine compétente et qualifiée, au présent et à l’avenir proche, ce que implique la modernisation de la Sûreté nationale et l’introduction de nouveaux modes et de mécanismes modernes de gestion de la ressource humaine pour l’éclosion des compétences et une carrière professionnelle équitable et juste pour tous les éléments de la police ». « Pour ce faire, il faut, d’abord, revoir les mécanismes d’évaluation à tous les niveaux et pour toutes les catégories, une évaluation qui doit prendre en compte la valorisation des efforts consentis en vue d’améliorer le niveau, la compétence, le rendement et la discipline », a-t-il souligné. « Il faut ensuite œuvrer à intégrer, dans cette approche, les critères de la qualité, sans pour autant négliger les aspects relatifs au recrutement, à la formation, à la préparation et à la qualification », a-t-il ajouté. Le DGSN a insisté sur la nécessité de prendre en considération le plan prévisionnel sous un aspect global, à l’effet d’ancrer la conviction que +notre supérieur est important mais notre subordonné l’est plus+, ouvrant ainsi la voie à une concurrence loyale pour accéder aux fonctions supérieures, à tout élément répondant aux critères de compétence, d’intégrité et d’engagement, sans exclusion aucune ». A cette fin, la priorité absolue sera accordée à la formation des cadres et des éléments de la Sûreté nationale, en vue de promouvoir leurs compétences, en matière de recherche criminelle et d’investigation technique et leur permettre de se mettre au diapason du développement et de la modernité, au regard des défis et des dangers qui nous entourent, a-t-il estimé, appelant à donner à l’élément féminin la place qui lui sied au sein du corps de la police et à tous les niveaux ». Il a mis l’accent sur l’impératif d’accorder un intérêt particulier au partenariat, à son développement et à son élargissement à plusieurs domaines notamment la formation et l’échange des expertises et des expériences pour améliorer le niveau de performance ». « L’action anticipative s’inscrit parmi les priorités du secteur, eu égard à son efficacité dans les mécanismes de lutte contre toutes formes de criminalité et la neutralisation des différents risques et menaces qui guettent le pays, un objectif qui ne peut être réalisé sans la sensibilisation, l’orientation et la contribution à l’enrichissement des programmes éducatifs », a-t-il soutenu. « La police qui a démontré sa capacité d’être au diapason de la modernité, suscite l’intérêt de plusieurs pays qui la considèrent en tant que référence, dont les expériences doivent être mises à profit en matière de lutte contre la criminalité ». Par ailleurs, le DGSN a salué les efforts consentis avec les différents partenaires, et à leur tête l’Armée nationale populaire (ANP), pour l’appui de la Sûreté nationale, en termes de formation, d’équipement, d’accompagnement opérationnel et de soutien moral. Quatre conventions ont été signées à cet effet, la première entre les ministères de l’Intérieur et de la Santé relative à la formation des éléments de la Sûreté nationale en matière d’action de proximité et de premiers secours. La deuxième signée entre les ministères de l’Intérieur et de la Culture porte sur la préservation du patrimoine culturel et l’échange des expertises. La troisième convention a été signée entre la DGSN et la Direction générale de la protection civile portant sur l’échange des expériences lors d’interventions en cas de catastrophes naturelles et d’urgences. Quant à la quatrième convention, elle a été signée entre la DGSN et le Comité olympique algérien (COA) visant le renforcement de l’activité sportive en faveur des éléments de la Sûreté nationale. A cette occasion, plusieurs cadres ont été promus et nombre de services de police et d’athlètes du corps de la Sûreté nationale ont été distingués.
Houda H