Le Parti des Travailleurs (PT) n’apprécie pas du tout l’avis rendu par le Conseil constitutionnel relatif à la prolongation du mandat du Président de l’Etat, Abdelkader Bensalah.
Dans un communiqué sanctionnant la réunion de son bureau politique, le PT estime que le Conseil constitutionnel, «qui s’aligne sur l’orientation du pouvoir en place, outrepasse ses prérogatives et se heurte à la volonté de la majorité du peuple qui réclame le départ du système et de tous ses symboles et qui n’a pas cessé de scander «Makach Intikhabat Yaël Eissabates » (pas d’élections organisées par les bandes)». Le Parti de Louisa Hanoune ne boude tout de même pas son plaisir de l’annulation du scrutin présidentiel du 04 juillet 2019, «prévu dans le cadre de la continuité du coup de force issu de l’article 102 de la constitution, est une nouvelle victoire de la révolution». Pour autant il pointe les manoeuvres «le pouvoir en place et d’autres forces politiques» cherchent, d’après lui, à imposer une «présidentielle avec la même constitution qui confère au président de la république des pouvoirs exorbitants qui dépassent, à bien des égards, ceux des régimes monarchiques». Contre cette manière de faire qu’il qualifie de «fait accompli, déjoué à chaque fois par la révolution, le PT estime que l’issue démocratique passe par un «processus constituant intégrant toutes les couches de la société aboutissant à une assemblée nationale constituante et souveraine». Le Parti des Travailleurs a par ailleurs salué une nouvelle fois tous les partis, syndicats, personnalités, organisations, citoyens pour leur «solidarité inconditionnelle affichée à l’endroit du PT suite à l’arrestation de sa secrétaire générale, Mme Louisa Hanoune». De la même manière, le parti s’est félicité des soutiens des partis des et des syndicats et des parlementaires internationaux issus de 53 pays «qui réclament sans cesse sa libération immédiate».Le bureau politique du Partis des Travailleurs réitère que «rien, absolument rien», ne justifie le maintien en détention provisoire de Louisa Hanoune et réaffirme «l’exigence démocratique de sa libération immédiate et inconditionnelle». Le PT s’est enfin soulevé contre la «répression» qui a frappé la manifestation des étudiants hier à Alger, au lendemain de «l’enterrement émouvant» du militant K. E. Fekhar, mort en détention provisoire. Il exprime ses «inquiétudes sur les mesures répressives qui touchent les manifestants à Alger et le maintien en détention de personnes pour leurs opinions.
M.M
