Le secteur de la culture est sur le point d’être restructuré. Ainsi, on apprend de la bouche même de son premier responsable, la réorganisation et la fusion des différentes structures dans un souci de rentabilité et d’efficience. Les salles de cinéma, jusque-là, gérées par les autorités locales, feront l’objet d’un appel d’offres pour en voir la gestion confiée à des opérateurs privés. A condition que ces opérateurs répondent à tous les critères socioculturels, à savoir un réel intérêt pour le septième art, ceci pour éviter de projeter des débilités commerciales comme c’est le cas présentement. Mais le grand challenge est ailleurs. Dans la relance de la culture et sa généralisation, car le secteur demeure le parent pauvre de toute l’évolution socioéconomique. Les villes, villages et grandes cités populeuses manquent cruellement d’infrastructures culturelles et sur ce plan on notera l’incroyable régression qu’a connue le pays depuis longtemps. Pour un jeune désireux d’apprendre une activité culturelle tels le théâtre, la musique, la photo d’art, les arts plastiques, les portes sont fermées et les infrastructures inexistantes. Les conservatoires qui existaient il y a de cela plusieurs décennies, ont disparu. Les autorités locales continuent de construire des bibliothèques à l’heure du numérique et du satellite. A l’image de cette ville de la banlieue ouest qui a édifié une bâtisse de trois étages appelée «bibliothèque municipale» et qui est fermée depuis. Alors qu’elle aurait pu servir de centre culturel ouvert à tous les jeunes qui veulent apprendre la guitare, le piano, le théâtre… Sans doute que certains responsables manquent cruellement de culture, confinant leurs tâches à l’éclairage public, le ramassage des ordures et occasionnellement la distribution du couffin de Ramadhan… La culture est toujours considérée comme un luxe, voire une subversion.