Crise politique: « Le mouvement populaire est arrivé à une étape cruciale »   estime  Bouchachi

0
889

 L’ancien président de la Ligue algérienne de  défense des droits de l’Homme, Mostefa Bouchachi, a estimé jeudi à Bouira  que le mouvement populaire pacifique enclenché le 22 février dernier est  arrivé à une « étape cruciale », appelant le peuple à poursuivre ses marches  pacifiques pour atteindre un « véritable changement ».

S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée à l’auditorium de  l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, en présence du militant des  droits de l’Homme Samir Belarbi, Me Bouchachi a souligné la « nécessité pour  les Algériens et les Algériennes de poursuivre, avec plus d’intensité,  leurs marches pacifiques afin de renverser la situation et arriver à  concrétiser un véritable changement politique dans le pays ». « Nous sommes victimes d’un ancien système entaché de corruption, et nous  devons lutter tous pour déraciner ce système. Le mouvement populaire est  arrivé à une étape cruciale, et nous sommes tous obligés de poursuivre  notre long chemin pour la démocratie et pour chasser tous les responsables  corrompus », a insisté l’hôte de Bouira. Devant une salle archicomble, le conférencier a appelé les étudiants du  campus universitaire de Bouira à être au-devant de la scène pour  sensibiliser sur le caractère « important » des manifestations pacifique que  connaissent toutes les wilayas du pays durant la semaine. « C’est vous qui  êtes l’élite et l’avenir de demain, vous devez être à l’avant-garde dans la  lutte pour la démocratie et pour le changement », a-t-il lâché. « Il est temps d’opérer ce changement », a encore insisté Me Bouchachi,  mettant en garde contre toute tentative de division ou de découragement du  Hirak populaire. « Certaines parties tentent en vain de semer la zizanie et de diviser les  rangs du mouvement populaire », a-t-il averti. Au sujet des poursuites judiciaires enclenchées ces derniers jours contre  certains anciens responsables politiques et hommes d’affaires, l’avocat a  estimé qu’il s’agissait d’une « tentative pour détourner les regards de  l’opinion publique », car, a-t-il dit, « la lutte contre la corruption ne  peut se faire qu’après le départ de tout le système ». « Notre destin est entre nos mains, et nous devons préserver le cachet  pacifique des marches populaires, et devons rester soudés et unis afin  d’aller de l’avant vers un avenir prospère pour tous les Algériens en  passant par une véritable période de transition qui pourra nous emmener  vers une véritable démocratie », a souligné  Me Bouchachi lors de son intervention.

M.M