Tribunal de Tipasa:   Ouverture du procès du sénateur Boudjouher

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 Le procès de Boudjouher Malik, membre du Conseil  de la Nation accusé de corruption, en compagnie de deux autres prévenus, a  été ouvert, dimanche au tribunal de Tipasa, à la faveur de la 3eme audience  publique (consacrée à cette affaire) présidée par la juge Radia Benghezal.

Lors des deux audiences précédentes, le tribunal avait rejeté, par deux  fois consécutives (les 14 et 21 avril), la demande de libération, émise par  la défense, de l’accusé principal (Boudjouher), poursuivi pour les chefs  d’inculpation de « corruption » , et « abus de pouvoir et de fonction ». Pour rappel, Boudjouher Malik (ex-sénateur du Rassemblement National  Démocratique (RND), se trouve depuis août dernier en détention provisoire,  en compagnie de deux autres prévenus, après leur arrestation « en flagrant  délit de corruption » ainsi que pour « abus de pouvoir et de fonction ». Cette affaire, à l’origine d’une grande polémique politique et juridique,  implique six individus, les trois prévenus arrêtés, la victime et trois  témoins. Le sénateur Boudjouher a été arrêté par les services de la Police  judiciaire relevant de la sûreté de wilaya de Tipasa, en flagrant délit de  réception d’un pot de vin de deux millions de DA, qu’il aurait reçu de la  part d’un investisseur privé (secteur touristique) en vue d’une  « intervention pour débloquer son dossier », au moment où la défense assure  qu’il s’agit d’un « prêt de la part de l’investisseur contre un chèque à  blanc ». Le 16 août dernier, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, avait  décidé de radier « définitivement » des rangs du parti le membre du Conseil  de la Nation élu à Tipasa, Boudjouher Malik, en se référant, dans sa  décision, aux dispositions des statuts du parti. L’arrestation de Boudjouher s’appuie sur les articles 111 du code pénal et  128 de la Constitution stipulant qu’en cas de  « flagrant délit ou de crime flagrant, il peut être procédé à l’arrestation  du député ou du membre du Conseil de la Nation ». Le bureau de l’Assemblée populaire nationale ou du Conseil de la Nation,  selon le cas, en est immédiatement informé. Il peut être demandé par le  bureau saisi, la suspension des poursuites et la mise en liberté du député  ou du membre du Conseil de la Nation.

Mounir. A