Le FLN désigne officiellement Bouteflika candidat du parti-Mouad Bouchareb : «C’est une revendication populaire»

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Abdelaziz Bouteflika sera le candidat du FLN pour l’élection présidentielle du 18 avril prochain. L’annonce a été faite, hier, par le coordinateur du parti, MouadBouchareb, lors d’un meeting populaire organisé à la Coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, à Alger.

«En votre nom, et par devoir de gratitude, je suis honoré d’annoncer que le FLN présente comme candidat à la prochaine élection présidentielle, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika», a déclaré MouadBouchareb devant les militants du parti, venus de toutes les régions du pays. Ce meeting a marqué le lancement effectif de la préparation de la campagne électorale afin de permettre au parti d’y être prêt, dès son lancement. Le choix de Bouteflika est venu en reconnaissance de ses «choix éclairés et des acquis importants que l’Algérie a réalisés sous sa direction, et en soutien à son programme ambitieux de réformes et de développement pour une Algérie épanouie, unie, solide et réconciliée». Exprimant sa gratitude et sa reconnaissance pour «les acquis réalisés par le Président Abdelaziz Bouteflika, artisan de la concorde et de la réconciliation, architecte des réformes et du développement et protagoniste de la sécurité et la sérénité», Bouchareb a affirmé que la candidature de Bouteflika émane d’une «conviction de concrétiser les objectifs escomptés par  Tous les militants du parti et l’ensemble des citoyens algériens visant à soutenir le Président Bouteflika et accompagner son programme pour poursuivre le processus de réformes et de développement».

Ni les campagnes fourbes ni les manœuvres malveillantes et autres complots, n’ont réussi à attenter à la stabilité de l’Algérie

Pour rappel, les dirigeants des partis de l’Alliance présidentielle avaient souligné que les citoyens algériens se préparaient à la présidentielle d’avril prochain en étant les témoins du «processus d’édification et de développement conduit avec sagesse et lucidité par le moudjahid vaillant lors de la Guerre de Libération, le responsable compétent après le recouvrement de la souveraineté nationale, le fin président de la République, qui a répondu à l’appel du peuple algérien en 1999, par amour à sa patrie et disposition pour aller jusqu’au bout». Après avoir rappelé que la prochaine présidentielle constituait un rendez-vous politique «décisif» pour l’avenir du pays qu’il convient d’investir dans «la consécration de solidarité nationale, le soutien de l’unité du peuple, le renforcement de la culture de la réconciliation et la fidélité aux principes et valeurs de la révolution de Novembre, et le rejet de la discorde en faisant preuve de sagesse devant les discours populistes», les dirigeants des quatre partis de l’Alliance ont souligné que le Président Bouteflika était «le chef d’un parcours couronné de libération, de paix, de réconciliation, d’édification, de sécurité et de stabilité». Ils ont également salué les réformes «globales et profondes» lancées par le Président Bouteflika, dont l’histoire «retiendra le nom pour avoir porté haut les couleurs de l’Algérie dans le concert des nations». Le Président Bouteflika «a pris, depuis son investiture à la tête du pays, des décisions historiques qui se sont traduites par une Algérie, sûre et stable, où l’Armée nationale populaire (ANP) s’acquitte pleinement de son rôle, une armée disciplinée qui sacralise ses prérogatives constitutionnelles», ont affirmé les dirigeants des quatre partis, ajoutant que l’Algérie «a réussi, sous sa direction, à mettre en place une stratégie de développement durable, réalisé au cours des vingt dernières années au niveau de la scène politique générale, de la situation sécuritaire et économique en sus des acquis réalisés sur le plan social». A ce propos, les partis de l’Alliance ont estimé que «l’Algérie d’aujourd’hui est celle des réformes constitutionnelles et politiques profondes qui lui ont permis de bâtir un édifice institutionnel intégré basé sur le principe de citoyenneté», relevant que «tous ces acquis réalisés nécessitent, toujours, un renforcement et requièrent davantage d’efforts de la part de toute la Nation». Les quatre dirigeants ont souligné, dans ce sens, l’impératif de «préserver les acquis de la paix, de la stabilité, de la cohésion sociale et de l’unité nationale tout en appuyant les capacités du peuple face à tout éventuel défi ou menace», appelant tout un chacun à «faire prévaloir les intérêts suprêmes de l’Algérie pour préserver son intégrité contre toute les campagnes fourbes, les propagandes destructives et les manœuvres malveillantes visant à ébranler sa stabilité». Aussi, ils ont exhorté à «relever les lourds défis sécuritaires auxquels fait face notre pays dans le but de préserver le processus du développement national mais aussi la souveraineté économique et financière afin de surmonter les crises et les dangers internes et externes tout en consolidant le front intérieur face à tous ceux qui désirent porter atteinte à la stabilité et à la sécurité du pays ainsi que ses institutions constitutionnelles et son régime républicain». L’Algérie, faut-il le reconnaitre, est, aujourd’hui, un pays stable, et ce, grâce à la mobilisation du peuple algérien et à la politique de réconciliation nationale initiée par le président de la République, ont-il relevé, tout en plaidant pour le renforcement du front interne, intérêt national oblige, car la stabilité du pays est une ligne rouge à ne pas franchir. A ce titre, de nombreux acteurs politiques ont fait admettre que grâce au président de la République, l’Algérie a surmonté de nombreuses épreuves qui ont failli causer l’éclatement, d’où la nécessité de consacrer l’entente nationale et de resserrer les rangs en vue de contrecarrer toute menace externe.

La période cruciale présente exige de tous les acteurs de la scène politique, sagesse et retenue 

Ils ont relevé également la détermination de l’Algérie face aux tentatives d’implication de son armée dans des conflits en dehors du territoire nationale, particulièrement au Mali et en Libye, et de l’amener à jouer le rôle du gendarme dans la région avec un financement sur le Trésor public, un choix stratégique qui a des conséquences aux plans interne et externe. Les chefs de parti ont estimé, à cet égard, que l’Algérie a œuvré depuis plus d’une décennie, à vaincre le terrorisme, grâce à la politique de réconciliation nationale initiée par le Président Abdelaziz Bouteflika avec une vision éclairée des enjeux réels dont est témoin le monde actuel.

Ils ont estimé que les mutations politiques, sociales, économiques et sécuritaires que connait l’Algérie nécessitent une «réplique intelligente» en vue de préserver la stabilité du pays et l’unité de son peuple. La classe politique a insisté, dans ce sens, sur la nécessité de placer l’intérêt du pays au-dessus de toute considération, rappelant que l’Algérie a réussi à relever tous les défis et crises avec courage, appelant à agir positivement face aux défis actuels et futurs, notamment celui du parachèvement de l’édification d’un Etat moderne. Elle a appelé également à engager un débat national impliquant tous les acteurs et à dépasser les conflits politiques pour permettre au pays de faire face aux effets de la chute des prix du pétrole, considérant que la situation actuelle exige l’ouverture d’un débat national responsable loin des tiraillements partisans étroits. Pour de nombreux acteurs politiques, la conjoncture sensible que traverse le pays exige un rapprochement entre toutes les franges du peuple algérien et la classe politique en vue de relever les défis qui se posent, dont, notamment, la préservation de la sécurité, la stabilité, l’unité nationale et les intérêts suprêmes du pays. Ils ont, en outre, exhorté la classe politique à faire preuve de sagesse et à éviter des déclarations susceptibles d’envenimer la situation.