Le président de la section pénale du tribunal de Bir Mourad Rais a prononcé, jeudi la remise en liberté des journalistes, Abdou Semmar et Merouane Boudiab poursuivis pour « diffamation, menace et atteinte à la vie privée », tout en demandant la poursuite de l’instruction concernant leur affaire. Le parquet général près le tribunal de Bir Mourad Rais avait requis auparavant un an de prison ferme à l’encontre des journalistes. La procureure de la République a également demandé une enquête complémentaire dans cette affaire, dans laquelle le wali d’Alger et le président du Groupe Ennahar se sont constitués partie civile en introduisant, les 23 et 24 octobre dernier, une plainte contre les journalistes en charge du site électronique Algérie Part pour diffusion d’articles contenant « diffamations, menaces et atteinte à la vie privée ». Les avocats de la partie civile ont sollicité, dans leur plaidoiries, de condamner les accusés à verser 50 millions DA pour le dossier du wali d’Alger et 2 millions DA pour le dossier du directeur d’Ennahar. La défense des accusés a demandé, pour sa part, l’acquittement et la relaxe des journalistes, avançant la « nullité de l’action pour vices de forme, tant dans le PV de l’enquête que dans les procédures ».