Fabrication  d’isolateurs de lignes électriques – Une Société mixte algéro-française créée

0
1113

 Le groupe Sonelgaz, l’Entreprise nationale du  verre et abrasif (Enava) et l’Entreprise électrification d’Algérie (Al  Elec), ont signé jeudi à Alger un accord de partenariat avec l’entreprise  française Sediver, portant création d’une société mixte pour la fabrication  d’isolateurs de lignes électriques en verre trempé.

Le capital de cette nouvelle joint-venture, dénommée « Sediver Algérie »,  est détenu par le partenaire français Sediver (filiale du groupe Seves) à  hauteur de 49% contre 20% pour Al Elec (filiale du groupe public Elec El  Djazair), 16% pour Sonelgaz et 15% pour Enava (filiale du groupe public  ACS). Implantée sur le site industriel de l’Enava à Thénia (Boumerdès), l’usine  Sediver Algérie produira près de 1,8 million d’isolateurs par an, dont 20%  à 30% sera destiné à l’exportation, selon les explications données lors de  la cérémonie de la signature. Cette usine sera réalisée dans un délai de 14 mois avec un investissement  de 2,971 milliards de dinars et emploiera plus de 150 agents qualifiés qui  bénéficieront de formation sur les sites de Sediver à Nusco (Italie) et  St-Yorre (France). S’agissant du taux d’intégration nationale, il sera de 44% au lancement de  l’usine mais il passera progressivement à 100% dès le 16ème mois après le  début de la production.  L’accord de partenariat a été paraphé par le PDG du groupe Sonelgaz,  Mohamed Arkab, le PDG de l’Enava, Daham M’hamed Réda, le PDG de Al Elec,  Fahim Djouadi, ainsi que le PDG du Sediver, Jean Nakache, en présence du  ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni et le ministre de l’Industrie et  des Mines, Youcef Yousfi. Intervenant lors de la cérémonie de signature, M. Guitouni a mis en  exergue l’importance de ce projet qui vise essentiellement à satisfaire les  besoins du marché nationale, rappelant que le plan de développement du  groupe Sonelgaz pour la période 2017-2027 prévoyait de réaliser 34.441 km  de lignes de transport d’électricité, ce qui nécessite plus de 5,6 millions  d’isolateurs. Toutefois, cette usine va non seulement satisfaire la demande locale mais  elle contribuera au développement de l’exportation à partir de l’Algérie,  note le ministre. Selon lui, cette joint-venture représente un « signe supplémentaire qui  témoigne de l »excellence du climat des affaires en Algérie et qui   présente beaucoup d’avantages qui ne se trouvent pas ailleurs ». M. Yousfi a estimé, de son coté, que la signature de cet accord de  partenariat était « une occasion qui nous rappelle encore une fois que  l’industrie algérienne est en train de se développer à un rythme rapide, de  se diversifier, de s’accroître, et elle a aujourd’hui les capacités qu’elle  ne l’avais pas hier ». Pour le PDG d’Elec El Djazair, Kinane-Daouadji Djillali, il s’agit d’un  projet « très rentable et bénéfique » avec notamment un taux d’intégration  qui est le plus élevé comparativement aux projets industriels actuels dans  le domaine des équipements énergétiques. Il permettra d’acquérir une technologie industrielle de pointe et de  substituer aux importations qui pèsent sur le commerce extérieur du pays,  tout en rappelant que l’Algérie importait près de 2 millions d’isolateurs  tous les trois ans.  Ce projet contribuera également dans la diversification des exportations  algériennes, selon le PDG soulignant que le partenaire français Sediver  prendrait en charge les opérations de vente à l’étranger des produits  fabriqués en Algérie. Le PDG de Seves, Joachim Olsson, a relevé l’importance du marché algérien  dans la stratégie du développement de son groupe, ajoutant que cette  société mixte représentait un pas « très important » dans l’approfondissement  des relations entre Seves et les entreprises algériennes qui remontent à  plus de soixante ans.

Moussa O