Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a insisté jeudi à Mostaganem sur le rôle d’intermédiaire que doit assumer la presse pour renforcer les valeurs de paix, de dialogue et du vivre ensemble.
A l’ouverture d’une conférence nationale sur le rôle des médias dans la consécration des valeurs du vivre ensemble en paix, Djamel Kaouane a souligné que la presse plurielle doit œuvrer avec professionnalisme pour offrir des tribunes d’expression libre et de débat responsable, rapprocher les points de vue et jeter les ponts de la connaissance et de l’acceptation de l’Autre. » Un tel climat aide le journaliste à faire preuve d’esprit de responsabilité et de respect de l’éthique de la profession dans la recherche de la véracité de l’information en se démarquant de la propagande, de la rumeur, de la manipulation et des tendances qui favorisent la haine et la discorde », a souligné le ministre. « La presse nationale a accompagné avec engagement et efficacité la démarche et le processus de paix initiés par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et plébiscités par le peuple algérien, ce qui a permis l’ouverture d’une nouvelle ère de réconciliation et de renforcement de la foi dans une Algérie stable qui prône cette valeur dans ses relations internationales », a-t-il rappelé. Djamel Kaouane a estimé que le vivre ensemble en paix est un mécanisme nouveau qui renforce les acquis par une approche participative de tous les acteurs, à leur tête les journalistes, dans une démarche positive se démarquant de la subversion et de l’incitation à l’hostilité et à la haine. » La participation constructive des médias à la promotion des valeurs de l’humanité, de la culture de la paix et de la tolérance, à l’ère de la mondialisation et des technologies modernes, contribue à la consolidation de la démocratie et des droits de l’homme et à la concrétisation du développement durable », a-t-il ajouté à ce propos. Aujourd’hui, l’Algérie tente, malgré les conséquences d’une crise économique devenue de plus en plus compliquée, d’avancer et de progresser sur la voie du développement à travers la mise en œuvre du programme du président de la République que la gouvernement est chargé d’appliquer sur le terrain. Pour ce faire, le chef de l’Etat avait fait de la politique de concorde civile et de réconciliation nationale sa priorité première et un objectif fondamental de son action dès son élection à la magistrature suprême du pays en 1999 et n’a eu de cesse de répéter avec force et conviction que la réconciliation nationale «ne représente ni un abandon, ni une désertion, mais un choix civilisationnel de notre peuple».Tout en soulignant que la concorde civile puis la réconciliation nationale furent et demeurent un « exemple de patriotisme, une affirmation que l’Algérie est au-dessus de tout pour chacun de nous, ainsi qu’un hymne à l’unité nationale grâce à laquelle toute grande entreprise se retrouve à notre portée », le Président Abdelaziz Bouteflika avait mis l’accent sur le défi lié au développement économique et social que le peuple algérien a relevé. Évoquant les acquis enregistrés à la faveur de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le président de la République avait relevé que «tout ce qui a pu être accompli à l’ombre de la concorde civile, de la paix et de la réconciliation nationale, constitue une somme d’acquis sur lesquels nous pouvons continuer à bâtir davantage et à avancer plus loin encore». Il avait, en outre, renouvelé son appel aux égarés qui voudraient se ressaisir et abandonner la voie du crime pour bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans le même sens, le chef de l’Etat avait salué le courage, la bravoure et l’abnégation des éléments de l’ANP et des services de sécurité qui poursuivent au quotidien la lutte contre le terrorisme et veillent à la protection des personnes et des biens. Il avait également affirmé que les choix du peuple, consignés dans la Charte pour la paix et la réconciliation nationale seront intégralement respectés et préservés «sans concession aucune». Le chef de l’Etat avait appelé le peuple algérien à «préserver la réconciliation nationale de toute altération, de toute exploitation politicienne et de toute surenchère, au service de notre unité nationale et de la stabilité de l’Algérie», ajoutant que «c’est grâce à cette unité et à cette stabilité nationale que nous poursuivrons ensemble, avec l’aide de Dieu, la modernisation de nos institutions démocratiques, la construction d’une économie plus forte, libérée de la dépendance des hydrocarbures». Pour de nombreux observateurs, la réconciliation nationale s’est ainsi imposée comme l’un des moyens pacifiques portés par les valeurs les plus élevées dont les peuples disposent pour se démarquer dans les moments difficiles, à savoir la tolérance, le respect mutuel dans la diversité, la compassion, la compréhension, la clémence et la générosité. L’Algérie qui se trouve aujourd’hui aux avant-postes de la coopération internationale dans le domaine de la lutte antiterroriste, laquelle figure parmi les dimensions essentielles de l’action diplomatique algérienne, avec le souci d’aller au-delà de la nécessaire dimension militaire et sécuritaire, ne cesse d’insister sur la nécessité de d’attaquer au terrorisme en essayant d’éliminer ses racines. C’est à juste d’ailleurs que le président de la République a tenu, à maintes occasions, à rappeler les souffrances endurées par le peuple algérien durant la décennie noire du terrorisme et son engagement, sans faille, pour faire face à ce phénomène. En effet, c’est dans la solitude que le peuple algérien a eu à lutter pour la survie de sa patrie face à la folie du terrorisme, une lutte durant laquelle il a donné l’exemple pour une mobilisation citoyenne salvatrice et offert au monde une démonstration admirable d’amour de la patrie. Dans ce sens, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia n’avait pas manqué de réaffirmer l’attachement du gouvernement à l’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale tant elle a permis un retour de la paix et de la sécurité à travers le pays. Il avait également exprimé son intime conviction quant à la réussite de cette démarche, même si au début, dira-t-il, «certaines appréhensions ont été exprimées au sein de la société avant qu’elles ne soient dissipées suite au retour de la paix et de la sécurité à travers le pays». Ouyahia avait fait remarquer que l’expérience algérienne en matière de réconciliation nationale suscite l’intérêt de plusieurs pays et organisations internationales qui veulent s’en inspirer. Il avait, en outre, lancé un appel aux égarés pour retourner au sein de leur peuple et leurs familles, ajoutant qu’en cas où ils refuseraient la main tendue, l’Etat les «éliminera par la force ou ils seront jugés et condamnés sévèrement par la force de la loi». Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Noureddine Bedoui, avait appelé les Algériens à la nécessité de préserver les valeurs de la paix et de la réconciliation nationale, étant le plus grand acquis réalisé par l’Algérie après l’indépendance. M. Bedoui avait estimé nécessaire de préserver ces valeurs, car l’Algérie, a-t-il dit, évolue dans un environnement régional instable. Après avoir rendu hommage aux éléments de l’ANP pour les efforts consentis afin de préserver la sécurité et la stabilité du pays, le ministre a indiqué que le retour de la sécurité et de la stabilité à la faveur de la charte pour la paix et la réconciliation nationale a permis à l’Algérie de connaitre une dynamique de développement et d’accomplir de grandes réalisations dans plusieurs domaines au profit du citoyen à travers toutes les régions du pays. Dans le même contexte, le ministre avait appelé les nouvelles générations à la nécessité de poursuivre la dynamique de développement fondée sur les valeurs de paix et de réconciliation nationale.
T.Benslimane