Le directeur général de l’Office interprofessionnel des céréales (OAIC), Mohamed Belabidi, a qualifié de «record» la production de cette année. Des résultats positifs depuis le «renouveau agricole» engagé et qui a donné «un nouveau souffle à cette filière». Toutefois, il a mis en avant l’impact du facteur climat sur la campagne labours-semailles.
Intervenant, hier, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, Belabidi a indiqué que les résultats ainsi obtenus s’expliquent par une campagne labours-semailles inaugurée très tôt à laquelle s’ajoute la pluviométrie qui était cette favorable à la culture. A cette occasion le responsable a tenu à saluer les efforts effectués par l’ensemble des acteurs de la filière. Il fera également remarquer que cette année, contrairement aux périodes précé- dentes, il a été produit plus de blé dur (30 millions de quintaux) que d’orge et que la campagne s’est, d’autre part, révélée «plus riche» en valeur (220 milliards de dinars) contre celle de 2009 (209 milliards de dinars). De la production de plus de 60 millions de quintaux de céréales engrangés cette année, le directeur général de l’OAIC l’a qualifiée de «record» illustrant à ses yeux le «renouveau agricole» dans le pays. Il fera également remarquer que cette année, contrairement aux périodes précé- dentes, il a été produit plus de blé dur (30 millions de quintaux) que d’orge et que la campagne s’est, d’autre part, révélée «plus riche» en valeur (220 milliards de dinars) contre celle de 2009 (209 milliards de dinars). Belabidi relève en outre que les efforts entrepris pour développer la filière des céréales se sont traduits, au cours des trois dernières années consécutive, par une baisse de la facture d’importation de ces derniers.
Possibilité d’aller vers une autosuffisance en matière de blé et d’orge
A une question sur l’objectif d’aboutir à une autosuffisance en matière de blé et d’orge, l’interlocuteur a relevé que cette filière est stratégique dans le programme initié par la président de la République. L’Etat soutien les producteurs. Cette année, dit-il, un montant de 43 milliards de dinars a été alloué aux agriculteurs. Pour sa part, l’OAIC a mobilisé des crédits de 120 milliards de dinars au profit des agriculteurs. Quant à la superficie céréalière, Belabidi a indiqué qu’elle est appelée à augmenter. Des superficies viennent s’ajouter à celles existantes. Commentant la constitution de stocks de sécurité en céréales (environ 35 millions de quintaux cette année) le directeur général l’OAIC explique que ceux-ci visent à mettre le pays à l’abri des fluctuations de prix sur les marchés étrangers, dans l’attente de pouvoir réaliser des «soudures» avec les campagnes céréalières à venir. S’agissant des cours du blé, ils étaient en nette hausse, ce lundi à la mi-journée, le rebond technique observé vendredi se prolongeant à la faveur de nouvelles en provenance d’Australie. Dans l’Ouest du pays, où le potentiel de récolte était le plus intéressant, des gelées ont touché les champs ce weekend, laissant craindre des dégâts sur les cultures, a indiqué un analyste. Le bureau statistique du pays avait déjà révisé à la baisse la production de blé, à 19,1 millions de tonnes, compte tenu de la sécheresse qui a touché l’Est du pays, lequel fait partie des pays exportateurs. Tous ces éléments accentuent le rebond technique entamé en fin de semaine dernière, après la forte baisse causée par le rapport du ministère américain de l’Agriculture, qui avait revu à la hausse la production de blé russe et avait aussi fortement révisé à la hausse les rendements de production de maïs aux Etats-Unis. En milieu de journée sur Euronext, la tonne de blé progressait de 2, 50 euros sur l’échéance de décembre à 200, 25 euros et de 2,25 euros sur l’échéance de mars à 202,75 euros, pour un peu plus de 6000 lots échangés. Concernant les maïs, la récolte vient de débuter en France. Affectée par une météo capricieuse, avec beaucoup d’eau en hiver et au printemps, puis une sécheresse continue cet été, elle s’annonce hétérogène. Autres conséquences de cette météo singulière, les récoltes sont en avance dans la plupart des régions sauf dans le Sud Ouest où les maïs ont été implantés tardivement, selon l’organisme Passion Céréales. La tonne de maïs, par sympathie avec le blé, regagnait 1, 25 euro sur l’échéance de novembre à 177, 50 euros et un euro sur celle de janvier à 180 euros, pour un peu moins de 200 lots échangés.