Benghebrit : « L’école primaire jouit d’un statut particulier, et pas de réforme du BAC en 2019 »

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Photo Fatah Guidoum@L'Echo d'Algérie

Désormais, l’école primaire jouit d’un statut particulier, le premier du genre, depuis l’indépendance, à l’instar des collèges et lycées. C’est ce qu’a indiqué hier  la ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghebrit, lors de son intervention à l’émission « invité de la rédaction » sur les ondes de la chaine 3.

La ministre a affirmé que l’école primaire a été renforcée par deux décrets relatifs à la gestion du transport scolaire et les cantines scolaires. « Ces mesures s’inscrivent dans le processus de réformes entamées par le ministère de l’éducation nationale, pour une école de qualité ».La ministre a souligné que ce processus repose sur trois grandes lignes directrices notamment la poursuite de la dynamique engagée depuis 2015 et recentrer les efforts sur la mission principale de l’école qui est la normalisation. Nouria Benghebrit a mis l’accent sur l’importante de « la refonte pédagogique pour repositionner et requalifier l’école primaire, pour qu’elle soit un socle de base pour relever les défis scolaires », a-telle dit ajoutant que l’école primaire « est passée à un niveau en matière de qualité ». Pour la ministre, le 1e AP et la 2e AP sont au centre des préoccupations majeures de son département. A une question sur la réforme des examens du Baccalauréat et le BEM, Nouria Benghebrit a affirmé que ces examens « feront l’objet d’une réorganisation », toutefois, elle a tenu à préciser, que cette réforme ne rentrera pas en vigueur durant l’année 2019. « Nous allons débattre cette réorganisation, pour arriver à un consensus car il est important de partager les idées avec les partenaires et les parents des élèves ». S’agissant de la suppression de l’examen de la 5e AP (Année Primaire), la ministre a fait savoir qu’une évaluation nationale de cet examen est nécessaire notamment, pour l’évaluation Lors de son intervention, la ministre a évoqué l’échec scolaire, en présentant des chiffres de redoublement dans les trois cycles scolaires. Nouria Benghebrit a signalé une amélioration et « une tendance à la baisse du taux du redoublement même si elle n’est pas à la hauteur des aspirations ». En effet, le taux est passe de 23% en l’année 2000 à 18% en 2018 dans le cycle moyen et de 12% à 5% dans le cycle primaire et de 26% à 15% dans le cycle secondaire. A l’occasion, la ministre a réitéré l’importance de la formation des enseignants, pour elle « l’échec de l’enseignant est à l’origine également dans l’échec de l’élève ». Elle a révélé, en ce sens, qu’un total de 11 000 enseignants a été recruté cette année. « Nous sommes retournés aux normes de recrutement. Les nouveaux enseignants ont été soumis à une formation préparatoire », a-telle fait savoir. Evaluant la rentrée scolaire, Nouria Benghebrit a signalé « une mobilisation des collectivités locales et un changement profond ». Une enveloppe de 67 milliards de centimes a été allouée à cette rentrée, a-telle rappelé. « Soyez un peu positifs », a lancé la ministre, aux « pessimistes » qui ont critiqué les conditions de la scolarisation. Enfin, Nouria Benghebrit a annoncé que le plan de lutte contre la violence dans le milieu scolaire « vient d’être finalisé » et sera remis aux partenaires très bientôt. « Nous avons relevé un manque dans le dispositif de signalement. L’enseignant peut constater les changements dans le comportement de l’élève et alerter et informer », a-telle assuré.

Les critères de compétence dans la titularisation des enseignants pour  consacrer la qualité de l’Ecole algérienne

 La ministre de l’Education nationale, Nouria  Benghabrit, a mis l’accent, à Blida, sur l’impérative adoption des  critères de compétence dans la titularisation des enseignants afin de  consacrer la qualité de l’Ecole algérienne et lui restituer sa place. « Il est impératif d’adopter les critères de compétence professionnelle  dans la titularisation et la promotion des enseignants en vue de consacrer  la qualité de l’Ecole algérienne et lui restituer sa place », a affirmé Mme.  Benghabrit dans son allocution prononcée lors de la cérémonie de sortie  d’une promotion d’inspecteurs de l’éducation nationale, à l’Institut  national de formation des personnels de l’éducation (INFPE). La ministre, qui s’adressait aux inspecteurs sortants, a donné de  nombreuses orientations portant sur l’attestation des compétences de  l’enseignant et de son niveau professionnel et scientifique, aux fins,  a-t-elle dit, de garantir la qualité de l’enseignement et de « relever le  niveau de l’Ecole algérienne », dans le cadre de la stratégie adoptée par  son ministère depuis 2014, a-t-elle précisé. Après avoir souligné l’importance de la formation et de l’investissement  dans la ressource humaine pour une meilleure gestion des établissements  éducatifs, Mme Benghabrit a mis en garde contre ceux qui versent dans le  « critère social » pour la titularisation et la promotion (de l’enseignant). « Seul les plus méritants ont droit à une titularisation et à une promotion  pour éviter la consécration de la médiocrité, ennemie commun de la gestion  et de l’enseignement », a soutenu la ministre, jugeant « inadmissible » que  l’opération de titularisation soit basée sur la situation sociale et  familiale de l’enseignant aux dépens de l’aspect pédagogique et plaidant  pour l’impératif de changer cet état de fait. S’adressant aux inspecteurs sortants, la ministre de l’Education nationale  a, par ailleurs, estimé que le rôle de l’inspecteur est « complexe », car,  a-t-elle dit,  » il s’agit de contrôler, d’encadrer et d’évaluer le  secteur ». D’où l’impératif, pour elle, d’ »améliorer les méthodes de travail  pour le relèvement du niveau de l’enseignement dans notre pays,  particulièrement concernant l’école primaire, considérée comme une base  essentielle pour l’élève », a-t-elle observé, tout en plaidant pour  d’avantage d’abnégation pour réformer l’école. Mme. Benghabrit a également appelé les inspecteurs de l’éducation à bien  étudier la Circulaire Cadre du Ministère et à l’appliquer sur le terrain,  lors de l’accomplissement de leur travail, et échanger leurs points de vue  pour de meilleurs résultats. « Les cours particuliers pour des élèves du cycle primaire est + un échec  collectif + auquel on doit remédier en axant sur l’aspect pédagogique » a,  par ailleurs, soutenu la ministre, ceci d’autant plus, que l’Etat a affecté  un budget important pour le secteur, a-t-elle observé. Elle a cité, entre autres, l’affectation d’une enveloppe de 76 milliards  de dinars par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de  l’Aménagement du territoire, à la gestion des écoles primaires, le  chauffage, la climatisation et les cantines scolaires, en leur sein, outre  le transport et un grand nombre de travailleurs du secteur. Aussi, a-t-elle mis en garde contre les « allégations mensongères »  circulant sur les réseaux sociaux à propos du livre scolaire, et des  programmes éducatifs « pour donner une mauvaise image de l’Algérie »,  a-t-elle relevé, assurant que son département ministériel confère « la plus  grande importance à notre glorieuse histoire, à la religion islamique et à  la langue ». La ministre de l’Education nationale a présidé, à l’occasion, la cérémonie  de sortie de 83 inspecteurs de l’éducation nationale ayant bénéficié d’une  formation théorique et pratique d’une année à l’Institut national de  formation des personnels de l’éducation de Blida. Mme Benghabrit a aussi assisté à une partie d’un cours sur les modules du  produit de formation présenté aux inspecteurs, avant de visiter des  ateliers relatifs aux orientations présentées aux inspecteurs sortants à  propos des nouveaux outils pédagogiques entrés en vigueur.