Le ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels Mohamed Mebarki a présidé mercredi une rencontre à l’Hôtel El Aurassi consacrée à la formation professionnelle et l’apport des entreprises suisses.
Pour lui, « le système suisse est un modèle à suivre ». La rencontre s’inscrit en droite ligne de la nouvelle approche de l’Algérie qui consiste en l’adoption d’un mode de formation par apprentissage où 80 % de la formation se déroule au sein d’une entreprise économique et le reste dans les établissements du secteur. « Ce type de formation est très répandu en Suisse, un pays pionnier » a indiqué le ministre. Mebarki soulignera que la formation professionnelle dans notre pays a réalisé des avancées notables en matière de diversification de l’offre et de qualité des apprentissages. Il a rappellera les mesures et les actions diverses prises ces dernières années pour développer le secteur à travers l’élaboration d’une riche nomenclature de spécialités adaptées aux exigences de l’économie nationale et à l’évolution du marché de l’emploi. Il a, également, mis en valeur l’effort considérable en matière d’infrastructures. Selon lui, « 1.250 établissements de formation sont répartis au niveau national ». Ceux-ci sont encadrés par 67.000 fonctionnaires, dont plus de 27.000 formateurs pour prendre en charge plus de 650.000 stagiaires.L’ambassadrice de Suisse en Algérie a mis en avant la disponibilité de son pays à accompagner notre pays dans ce secteur stratégique. Pour Muriel Berset Kohen , « la création de l’emploi pour les jeunes constitue un véritable défi pour chaque système de formation ». Il fera savoir que le système de formation professionnelle de son pays semble si bien fonctionner qu’il occupe une place de choix chez les jeunes. En Suisse, contrairement à d’autres pays, la formation professionnelle n’est pas une voie de garage. « En Suisse, l’implication active des entreprises dans la formation professionnelle est une situation « win win » contribue à l’un des taux de chômage les plus bas au monde (3%) », affirmera-t-elle. Le taux de chômage de dépasse pas 3%. 7/10 de jeunes se dirigent vers cette filière à la fin du premier cycle du secondaire, à 14-15 ans en moyenne », confie la diplomate. Quels sont les points forts du système tant envié à travers le monde ? Selon Nicolas Bürgisser, député au grand Conseil du Canton de Fribourg et professeur dans une école de formation professionnelle « le modèle suisse se distingue par sa grande perméabilité entre la structure de formation et l’entreprise et il existe un lien étroit entre la théorie et la pratique ». Il expliquera que les jeunes apprentis passent trois jours par semaine en usine et deux à l’école où se donnent la formation théorique et la culture générale. « la particularité de la Suisse est la coopération étroite établie entre la formation professionnelle les organisations du monde du travail », a-t-il renchéri. Il fera savoir que les entreprises privées paient à près 60 % de tous les coûts de la formation professionnelle et proposent des places d’apprentissage aux jeunes. La Suisse a mis enfin au point des passerelles qui permettent à ceux qui ont une formation professionnelle de continuer leurs études au s’ils en ont envie.
A.A