Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya a réinvité hier à Alger les banques de la place à innover en adoptant de nouveaux instruments financiers pour faire face à une conjoncture marquée par la rareté de la ressource, face à une demande interne croissante.
Intervenant lors d’un symposium sur la place financière algérienne, organisé et présidé par le consultant indépendant et ancien ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa, M. Raouya a, de nouveau, appelé les banques à développer de nouveaux instruments pour mobiliser l’épargne notamment celle se trouvant en dehors du circuit bancaire et œuvrer, par la même, à lutter contre le marché informel. « On s’attelle actuellement à préparer les conditions légales et réglementaires de nature à permettre le développement de nouveaux instruments financiers », a-t-il avancé devant des responsables de banques publiques et privées, de compagnies d’assurance et d’experts. Evoquant le nouvel ancrage juridique introduit par la loi de finances de 2018, relatif à l’émission des soukouks, le ministre a estimé que cette disposition devrait faire participer les détenteurs des soukouks au financement de projets d’infrastructures. Pour sa part, le président de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Boualem Djebbar a fait savoir que les banques étaient fin prêtes pour se lancer dans les produits dits alternatifs « dans les plus brefs délais ». Interrogé par la presse sur le volume des crédits à l’économie, M. Djebbar a rappelé que ces crédits étaient de plus de 8.800 milliards DA en 2017, en hausse de 12% par rapport à 2016 et que les crédits à la consommations ne dépassaient pas 5% du total des crédits accordés aux privés, estimés à 500 mds de DA en 2017.