A l’approche de la célébration du Mawlid Ennabaoui Ech-charif, prévue le 12 décembre, cet événement censé être une halte de piété et de recueillement est le plus souvent dévoyée de son objectif qui est de permettre à tout un chacun de s’inspirer de la pure Sira de notre prophète (QSSL))et non de lui substituer des manifestations et comportements aux antipodes des valeurs et principes religieux, exprimés avec bruits et détonations, sources d’accidents dramatiques et autres incendies mettant en péril aussi bien les vies des habitants que leurs biens et de nuisances en tous genres que sont contraints de supporter les citoyens. A cet effet, la Direction générale de la protection civile tient à mettre à profit cette opportunité pour donner des consignes de sécurité en rapport avec les dangers de l’usage et de la manipulation des produits pyrotechniques et leur extension progressive aux autres jours de l’année. Et pour cause, leur disponibilité malgré leurs prix exorbitants ne pose plus un problème et le foisonnement des pourvoyeurs en ces produits à l’ensemble des vendeurs à la sauvette ainsi que la facilité de leur écoulement fait que ces produits sont exposés à longueur d’année dans les étals. « Ceci nous met face à la responsabilité d’assurer une large médiatisation des risques générées par ces produits dangereux. Face à cet état de fait, nous devons conjuguer en même temps que coordonner nos efforts, en tant qu’institution publiques concernée par la santé, le bien-être et la sécurité des citoyens avec l’ensembles de nos partenaires, en engageant des actions communes en rappelant toutefois la responsabilité des parents », a estimé le colonel Achour de la DGPC qui a lancé hier une large campagne de sensibilisation sur les dangers et les risques causés par l’usage et la manipulation des produits pyrotechniques mais aussi les bougies. L’institution du colonel El Habiri rappelle aux citoyens certaines recommandations à suivre et exhortent les parents à redoubler de vigilance. Ces derniers doivent expliquer à leurs enfants les nombreux dangers de ces produits prohibés dont les risques d’explosion dans la main, les brûlures des yeux, la perte définitive de l’audition, les blessures graves et lésions définitives, les amputations, les inflammations des vêtements, le début d’incendie dans une pièce close mais aussi le risque de feu en extérieur. « Toutefois, il est strictement déconseillé de projeter les pétards sur les personnes, sur les voitures, dans les stations d’essence et les habitations notamment celles situées des hôpitaux et des cliniques », a mis en garde la protection civile lors d’une conférence de presse organisée, aujourd’hui , au centre de presse d’Ain Naâdja (Alger). Par ailleurs, la manipulation des bougies et des cierges doit tenir compte des consignes de sécurité très strictes. Elles doivent être placées sur des supports « stables » et « non inflammables » et leur emplacement doit être « loin » des tentures et meubles afin d’éviter l’éclosion d’incendies. Leur manipulation doit se faire en « présence » des adultes les bougies doivent être « bien » entreposées, de même que les allumettes et les briquets qu’il faut garder « hors de portée » des enfants. « Il faut enseigner aux enfants la prudence lorsqu’ils sont près d’une bougie allumée et de s’assurer qu’ils comprennent bien que ce n’est pas un jouet, ni quelque chose qu’on boit ou on mange. Il faut éviter de laisser une bougie allumée sans surveillance et il est conseillé d’utiliser les mèches incandescentes surtout au niveau des immeubles en raison du risque d’incendie », a recommandé la protection civile.
55 millions de pétards saisis en 2016 !
Présents à la conférence, des responsables des Douanes, dénoncent l’importation frauduleuse des produits pyrotechniques qui ne s’estompe pas en Algérie et révèlent qu’en 2016, les saisies opérées des pétards de différentes marques s’élèvent à quelque 55 millions unités. Un nombre que sera sans doute revu à la hausse ces jours-ci au fur et à mesure que la fête du « Mouloud » s’approche. En 2015, plus de 100 millions unités de pétards de différents types et marques, en provenance de la contrebande sur l’ensemble du territoire national ont été récupérées dans des hangars et autres conteneurs. Quant à la sûreté nationale, les chiffres indiquent les services de la DGSN confient avoir saisi l’année passée 4 millions d’unités.