La campagne électorale bat son plein et à l’unanimité, tout le monde reconnaît qu’elle est bien morose et que les partis en lice manquent terriblement d’inspiration. On en aura vu et entendu de toutes les couleurs. Comme ce candidat qui s’affiche avec un slogan pour le moins insolite. Se présentant comme «l’homme qui ne sort pas de la mosquée» ! Ou encore cette affiche d’un parti républicain qui montre une jeune fille tout de blanc vêtue brandissant pour le moins en décalage avec sa chapelle. Nous le constatons, tous les moyens sont bons pour attirer l’électeur. Même la religion alors qu’il est strictement interdit de l’utiliser à des fins politiques. De plus, on assiste à un affichage anarchique et paradoxalement, il y a des panneaux destinés à cet effet qui sont restés sans affichage alors que des endroits les plus insolites sont placardés d’affiches monotones et sur certaines, les candidates ne montrent pas leur visage. C’est donc la ruée vers les APC et l’enthousiasme manifeste des candidats à vouloir décrocher les postes de maire et d’élus, contraste avec la léthargie qui s’instaure une fois aux commandes des APC. Certes, on aura remarqué une correction et une retenue dans les discours des candidats comme l’a noté le président de l’Instance en charge de la surveillance des élections (HIISE). Mais sont-ils en mesure de tenir leurs promesses une fois installés ? Difficile pour des élus qui savent leurs prérogatives limitées puisqu’il s’agit là d’un des points essentiels en débat dans cette campagne. La grande question qui se pose consiste de savoir si le président d’APC est un élu qui n’est redevable qu’aux citoyens ou un fonctionnaire, un subordonné à la hiérarchie de l’Exécutif ? C’est le problème essentiel et l’on ne sait où finit réellement la responsabilité de l’édile et où commence celle de l’Exécutif ? Pour l’instant, la préoccupation majeure, c’est le bon déroulement de ces élections.