Régulation du commerce extérieur: La Banque d’Algérie émet une nouvelle instruction

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Une instruction fixant les nouvelles conditions de domiciliation des opérations d’importation des biens destinés à la revente en l’état entrera en vigueur aujourd’hui, annoncent des responsables de la Banque d’Algérie.

Cette nouvelle instruction que la Banque d’Algérie transmettra à toutes les banques, prévoit de «réguler les étapes devant présider l’acte d’importation de biens destinés à la revente en l’état, son financement et les conditions de sa réalisation, jusqu’au règlement final». Aussi, elle permettra, de «rendre plus efficient et opérationnel l’ensemble des mesures édictées en matière d’encadrement du commerce extérieur». Notons que la nouvelle mesure rend obligatoire la domiciliation de toutes les importations relevant de la revente en l’état avant de procéder à toute expédition des marchandises à destination du territoire douanier algérien. Ainsi, selon la nouvelle instruction il sera aussi exigé aux concernés «de constituer une provision financière préalable, couvrant 120% du montant de l’importation, au moment de la domiciliation, devant intervenir au moins 30 jours avant l’expé- dition des marchandises». L’entrée en vigueur de cette nouvelle instruction, intervient quelques jours après l’annonce faite par le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal. Au début du mois courant, le gouverneur avait annoncé, dans un entretien accordé à l’APS, la promulgation de cette instruction qu’il considère, nécessaire dans la recherche de «la stabilité de la place bancaire et financière». D’autant que les prévisions sont alarmantes. Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a récemment indiqué que les réserves de change de l’Algérie pourraient «reculer à 97 milliards $ à fin décembre 2017». Ces dernières ont déjà connu une baisse. Sur les 8 premiers mois de 2017, elles se sont chiffrées à «30,84 milliards $ contre 31,65 milliards $ sur la même période de 2016», ce qui représente une baisse de «2,6%». En prévision d’un risque de fluctuations et des éventuelles pertes de change, il a été décidé auparavant d’adopter un «règlement sur la couverture des risques de change», opérationnel d’ici à la fin 2017. Selon le gouverneur de la Banque d’Algérie, ce règlement offre aux opérateurs économiques et aux investisseurs la «possibilité de se prémunir contre ces risques de change, en permettant aux intermédiaires agréés le recours à une panoplie d’instruments de couverture de risques de change, en les autorisant à effectuer, pour leur propre compte ou pour le compte de leur clientèle, des opérations de couverture de risque de change devises contre dinars».