Les travaux de l’Assemblée populaire nationale (APN) se sont poursuivis, mardi 11 novembre 2025, avec la poursuite du débat sur le projet de loi de finances pour l’exercice 2026 (PLF 2026). Lors de cette séance, présidée par M. Brahim Boughali, président de l’APN, en présence de plusieurs membres du Gouvernement, les présidents des groupes parlementaires ont unanimement salué la vision nationale intégrée du texte, tout en appelant à consolider les réformes économiques et à renforcer le contrôle sur le terrain dans la mise en œuvre des programmes publics.
Le président du groupe parlementaire du Front de libération nationale (FLN), M. Zouhaier Nasri, a affirmé que ce projet de loi « reflète une vision nationale intégrée incarnant l’orientation économique de l’État sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ». Il a salué la portée globale du texte, notamment le volume des dépenses consacré au soutien des catégories vulnérables et à la réforme du système fiscal et douanier, considérée comme l’un des fondements de la relance économique. M. Nasri a également plaidé pour une meilleure orientation des aides sociales vers leurs véritables bénéficiaires, tout en encourageant l’adoption de mécanismes de financement innovants destinés à stimuler la production nationale. Pour sa part, le président du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND), M. Abdelghani Toumi, a salué les efforts de l’État pour maintenir la stabilité de la monnaie nationale, augmenter les salaires et soutenir les couches les plus fragiles, et ce malgré un contexte international difficile. Il a appelé à une gestion plus ciblée du soutien social, à la promotion de l’investissement productif et à la poursuite de la réforme du système fiscal, réitérant le soutien total de son groupe au projet de loi. De son côté, le président du groupe des Indépendants, M. Ahcène Hani, a souligné que le budget soumis à débat illustre la capacité de l’Algérie à surmonter les défis économiques et à mettre en œuvre un plan de développement visant à créer des emplois, réduire le chômage et renforcer le pouvoir d’achat des citoyens. Il a plaidé pour l’accélération des réformes structurelles afin d’améliorer le climat des affaires, tout en appelant à une réforme en profondeur du système bancaire pour en faire un partenaire actif du développement. Le parlementaire a également insisté sur la nécessité d’un contrôle rigoureux garantissant que les fonds publics parviennent effectivement à leurs bénéficiaires. Dans une intervention lue au nom du président du groupe du Front El Moustakbal, M. Fateh Boutbig, le député M. Fateh Brikat a estimé que le PLF 2026 « incarne la transition d’une économie fondée sur les hydrocarbures vers une économie de production et d’investissement ». Il a exhorté à accélérer la réalisation des projets et à renforcer les dispositifs de suivi et d’évaluation pour assurer leur efficacité. Le président du groupe parlementaire du Mouvement El-Bina, M. Bachir Amri, a, quant à lui, salué un projet « porteur d’indicateurs économiques prometteurs ». Il a appelé à la réforme du système fiscal, à l’exploitation optimale des ressources fiscales, à l’élargissement de l’assiette imposable, à l’intégration de l’économie parallèle ainsi qu’à la révision du régime des subventions agricoles afin d’en améliorer la transparence et l’impact. Enfin, le président du groupe du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), M. Laïd Boukraf, a insisté sur la nécessité d’améliorer le climat des affaires et de procéder à une réforme profonde de la Fonction publique. Il a proposé de lier le recrutement à la performance, de promouvoir le travail productif et de veiller à ce que le soutien social bénéficie exclusivement aux catégories qui en ont véritablement besoin.
Les débats autour du PLF 2026, marqué par la participation active des différents groupes politiques, ont ainsi mis en évidence un consensus autour de la vision économique de l’État, tout en réaffirmant la volonté du Parlement de contribuer à la modernisation des politiques publiques et au renforcement de la gouvernance financière du pays.
Sonia Stambouli






