Le directeur général de la Protection civile, Boualem Bourelaf, a supervisé lundi à Bouira un exercice de simulation d’un séisme de grande intensité, organisé dans le cadre du programme national de développement des capacités opérationnelles des unités de secours. Cette manœuvre, baptisée « MUSAR-HUSAR 2025 », a été menée en présence d’une délégation tchèque conduite par le général Vladimir Vlcek, directeur général du service de lutte anti-incendie et de secours de la République tchèque.
Lancé samedi depuis la base de vie d’El Asnam (est de Bouira), cet exercice de simulation vise à tester le niveau d’opérabilité, de coordination et de préparation des équipes algériennes face à un séisme de magnitude 7,2 sur l’échelle de Richter. Le scénario prévoit la survenue d’une catastrophe similaire dans un pays étranger, nécessitant une mobilisation internationale et des interventions rapides et coordonnées. Sur place, M. Bourelaf et la délégation tchèque ont assisté à une présentation détaillée de l’évolution du secteur de la Protection civile en Algérie, de ses expériences nationales et internationales en matière de gestion des catastrophes naturelles, notamment lors du séisme de Boumerdès en 2003. Les visiteurs ont également suivi les différentes phases de la manœuvre, auxquelles participent une unité HUSAR (Heavy Urban Search and Rescue) de la wilaya d’Alger et quatre équipes MUSAR (Medium Urban Search and Rescue) issues de Bouira, Blida, Boumerdès et Médéa. Après avoir visité les tentes opérationnelles installées à El Asnam, regroupant les services logistiques, médicaux et techniques de la Protection civile, les deux responsables ont rejoint plusieurs sites simulant des zones sinistrées pour observer de près les opérations de recherche, de sauvetage et de prise en charge des victimes. Le général Vladimir Vlcek a salué le haut degré de professionnalisme, de coordination et d’organisation démontré par les équipes algériennes, affirmant que cette expérience conjointe illustre la coopération fructueuse entre les services de secours algériens et tchèques. Le colonel Achour Farouk, inspecteur à la Direction générale de la Protection civile (DGPC), a expliqué que cet exercice s’inscrit dans le plan d’action 2025 de la DGPC, visant à renforcer les capacités opérationnelles et à préparer la certification internationale des équipes algériennes selon les standards de l’INSARAG (International Search and Rescue Advisory Group), une organisation onusienne spécialisée dans les interventions d’urgence. « À travers cet exercice, nous ambitionnons de certifier le maximum d’équipes aux normes internationales, afin de disposer de forces d’intervention nationales capables de répondre efficacement à toute situation d’urgence et d’offrir un service de qualité à nos concitoyens », a déclaré le colonel Achour. Il a ajouté que l’objectif est également de garantir une meilleure couverture opérationnelle sur l’ensemble du territoire national, en dotant chaque wilaya d’équipes aptes à intervenir selon les risques spécifiques à leur environnement. L’exercice, placé sous le thème « Développement des capacités de projection des équipes de secours à l’international », se poursuivra jusqu’à mercredi, avec la participation des unités d’intervention d’Alger, Blida, Bouira, Médéa et Boumerdès. Selon la DGPC, ces exercices conjoints ont pour but de tester la réactivité, la coordination interwilayas et la gestion logistique des secours en cas de catastrophe majeure, tout en renforçant la coopération avec les partenaires étrangers. À travers cette initiative d’envergure, la Protection civile algérienne réaffirme son engagement à s’aligner sur les standards internationaux de sécurité civile et à renforcer ses capacités de projection à l’échelle régionale et mondiale, dans un contexte où la préparation aux risques naturels demeure un enjeu national prioritaire.
Sonia Stambouli
