Le projet de ligne ferroviaire minière Gara Djebilet-Béchar, s’étendant sur une distance impressionnante de 950 kilomètres, constitue un levier stratégique majeur pour l’économie nationale. Ce chantier structurant, dont les effets socio-économiques commencent à se faire ressentir dans la région de Tindouf, a déjà permis la création de 9700 emplois, répartis entre 7200 travailleurs algériens et 2500 travailleurs chinois, selon les services de la wilaya.
Ce projet minier s’inscrit dans une dynamique nationale de valorisation des ressources naturelles et de diversification de l’économie. Le wali de Tindouf, M. Mustapha Dahou, a souligné que le gisement de fer de Gara Djebilet s’étend sur une superficie globale de 40.000 hectares, avec des réserves estimées à plus de 3,5 milliards de tonnes de minerai de fer. Le gisement est réparti en trois zones principales : Ouest, Centre et Est, les travaux ayant débuté dans la zone Ouest, couvrant à elle seule 15.000 hectares. Depuis son lancement, le projet a connu une forte dynamique opérationnelle, marquée par l’extraction de quelque 400.000 tonnes de minerai brut, prêtes à entrer dans les premières étapes de traitement. Dans le cadre de son développement industriel, un programme ambitieux prévoit la mise en service progressive de six unités de traitement primaire, s’inscrivant dans une approche à la fois performante et respectueuse des contraintes environnementales spécifiques à la région, notamment la rareté de l’eau. Parmi ces unités, deux disposent d’une capacité de 4 millions de tonnes par an, deux autres atteignent des capacités de 8 et 10 millions de tonnes par an, tandis qu’une usine principale est conçue pour traiter jusqu’à 18 millions de tonnes par an. L’ensemble de ces installations industrielles repose sur des technologies modernes de traitement du minerai, adaptées aux conditions climatiques et hydriques du Sud-Ouest algérien. Le wali de Tindouf a précisé que l’exploitation du gisement a été confiée à l’entreprise publique FERAAL, tandis que le partenaire chinois est en charge de la réalisation des unités industrielles, conformément aux clauses des accords contractuels signés. Ce projet, qui incarne la transition vers une économie nationale productive et diversifiée, reflète également l’ambition des plus hautes autorités du pays de concrétiser un rêve industriel longtemps attendu dans la région de Gara Djebilet. Il s’agit, selon M. Dahou, d’un tournant décisif dans la transformation du potentiel minier du Sahara algérien en réalité économique tangible, génératrice de valeur ajoutée, d’emplois durables et de retombées positives sur le développement régional et national.
Amel Driss
