Invisible mais dangereux ce trouble du sommeil signalerait un risque accru d’AVC et d’hypertension

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On le confond souvent avec la fatigue ou le stress. Pourtant, ce trouble du sommeil, invisible et sous-diagnostiqué, pourrait avoir des conséquences graves sur notre santé cardiovasculaire.

Deux nouvelles études viennent d’établir un lien clair entre cette infection nocturne et une hausse du risque d’AVC et d’hypertension. Dormir mal peut sembler anodin, surtout lorsqu’aucun symptôme évident ne perturbe nos nuits. Mais un trouble du sommeil insidieux, souvent ignoré car silencieux, pourrait pourtant avoir des effets dévastateurs sur notre santé. L’apnée du sommeil, notamment dans sa forme légère ou non diagnostiquée, serait associée à un risque accru d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) et d’hypertension artérielle. Des chercheurs tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme : ce mal invisible pourrait bien être un facteur de risque majeur et évitable. Le ronflement est souvent tourné en dérision ou considéré comme anodin. Pourtant, derrière ce bruit nocturne apparemment inoffensif, peut se cacher un véritable signal d’alarme pour la santé. Selon une étude de l’université Flinders, ce phénomène courant pourrait indiquer des troubles plus graves qui ne seraient pas liés à un problème de literie. Ces perturbations invisibles ont un impact profond sur l’organisme, en particulier sur le système cardiovasculaire. Il est temps de ne plus ignorer ce que notre sommeil tente de nous dire. Publiée dans Nature Digital Medicine, l’étude australienne s’appuie sur des technologies de surveillance nocturne à domicile, utilisées sur une large population. Les chercheurs ont analysé les données de milliers de participants, principalement des hommes d’âge moyen en surpoids. Résultat : 15 % d’entre eux ronflaient plus de 20 % du temps chaque nuit, et cette régularité était fortement corrélée à une pression artérielle élevée. Ces résultats établissent pour la première fois, de manière objective, un lien solide entre ronflement régulier et hypertension chronique. D’après RSVP Live, le lien entre ronflement et hypertension ne s’arrête pas là. L’étude révèle que les personnes souffrant à la fois de ronflement chronique et d’apnée du sommeil présentent presque deux fois plus de risques de développer une hypertension non contrôlée. Et les conséquences ne sont pas bénignes. Cette condition peut entraîner une insuffisance cardiaque, des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou encore des maladies rénales. Un simple « bruit de gorge » peut donc masquer une menace bien plus sérieuse, qu’il faut absolument prendre au sérieux. Le danger de ce trouble du sommeil réside dans son caractère invisible. Souvent, les ronfleurs ne se rendent pas compte de leur problème, sauf si un proche leur signale. Or, cette inconscience empêche le diagnostic précoce de l’apnée du sommeil et de ses conséquences. La nuit devient alors un terrain propice à la montée progressive de la tension artérielle. Sans surveillance, le corps est soumis à un stress nocturne répété, dont les répercussions diurnes peuvent être dramatiques pour le cœur et le cerveau.

Des gestes simples pour limiter les risques

Heureusement, il existe des moyens pour réduire les ronflements et leurs effets délétères. Perdre du poids, dormir sur le côté, éviter l’alcool, le tabac ou les somnifères sont autant de gestes recommandés. Des outils comme les oreillers spéciaux ou les dispositifs anti-ronflement peuvent aussi aider. L’essentiel est de considérer ce trouble comme un véritable signal d’alerte et non comme un désagrément mineur. Une consultation médicale peut permettre d’identifier une apnée du sommeil sous-jacente et de prévenir ainsi des complications graves. Cette étude met en lumière l’importance de mieux surveiller notre sommeil. En considérant le ronflement chronique comme un facteur de risque cardiovasculaire à part entière, les médecins peuvent affiner leur approche préventive. Le sommeil ne doit plus être perçu uniquement comme un moment de repos, mais aussi comme un révélateur de notre état de santé global. Le silence nocturne n’est pas toujours synonyme de paix intérieure. Parfois, les bruits que nous faisons en dormant sont des cris que notre corps pousse pour alerter.

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