S’exprimant à l’ouverture des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque islamique de développement (BID) tenues au Centre international des conférences (CIC), le Premier ministre, Nadir Larbaoui a rappelé les acquis importants réalisés ces dernières années et qui seront consolidés à l’avenir à travers la concrétisation du grand programme d’investissement pour la valorisation des ressources minières ainsi que la transformation industrielle et énergétique globale, décidé par le président de la République.
Il a relevé que les institutions financières multilatérales, notamment la BID, sont appelées à redoubler d’effort pour renforcer leurs capacités, mobiliser davantage de ressources humaines et techniques et assurer les financements nécessaires à la mise en œuvre des projets, notamment ceux relatifs aux infrastructures et à la transformation industrielle en concrétisation du développement durable. « Les institutions financières multilatérales, notamment le Groupe de la BID, sont aujourd’hui plus que jamais appelées à redoubler d’efforts pour renforcer leurs capacités, mobiliser davantage de ressources humaines et techniques et assurer les financements nécessaires à la mise en œuvre des projets continentaux, notamment ceux relatifs au développement des infrastructures et à la transformation industrielle, étant étroitement liés à la sécurité et à la réunion des conditions du développement durable », a affirmé M. Larbaoui. Il a, dans ce contexte, précisé que les mutations internationales actuelles avaient un impact négatif sur la situation socioéconomique des pays musulmans, ce qui fait de « l’action de développement indépendant dans le cadre multilatéral, notamment sud-sud, une nécessité impérieuse, afin d’aplanir les obstacles et de contribuer au développement et à la prospérité de nos peuples musulmans, en dotant nos économies des capacités nécessaires pour s’adapter aux profondes transformations que connaît le système économique et politique international ». Le Premier ministre a ensuite souligné que la guerre génocidaire que subit le peuple palestinien depuis plus d’une année et demi, outre la destruction systématique des infrastructures et des structures publiques par l’occupation israélienne, « dans un mutisme accablant de la communauté internationale, incapable de mettre un terme à la machine de destruction israélienne », exigeait d’appeler à la concrétisation du principe de solidarité et de coopération sur lequel a été fondé le Groupe de la BID. Pour ce faire, il est impératif de « soutenir le développement du peuple palestinien frère, en mobilisant les mécanismes du Groupe pour l’aider a poursuivre sa résilience tout en se focalisant sur les secteurs vitaux à caractère prioritaire, tels que la santé, l’éducation et l’alimentation ». Il a, par ailleurs, ajouté que l’accueil, pour la troisième fois, par l’Algérie, des Assemblées annuelles de ce Groupe « témoigne de sa ferme conviction de l’importance de la coopération et de la solidarité islamiques en vue d’une croissance économique intégrée ». Il a rappelé que l’Algérie avait été l’un des premiers pays à adopter l’idée de la création d’une banque de développement soutenant la croissance et contribuant à la consécration de la volonté de coopération entre les peuples de la nation musulmane, saluant par là même les réalisations du Groupe. Soulignant « l’intérêt majeur accordé par l’Algérie à la coopération internationale et le soutien de l’intégrité territoriale », le Premier ministre a rappelé la décision prise par le Président Tebboune portant création de l’Agence de coopération internationale pour la solidarité et le développement, insistant sur l’importance de l’effort de diversification de l’économie adopté par l’Algérie dans le cadre d’un projet de réforme national global », mené et concrétisé par le chef de l’Etat.Il a indiqué que les réformes profondes et globales opérées avaient permis « d’obtenir des résultats socio-économiques significatifs, accompagnés par des mesures de soutien à l’emploi, d’augmentation de salaires et de modernisation du système d’enseignement universitaire, vu l’importance de l’habilitation de la ressource humaine, étant un élément essentiel pour les activités économiques ».
Le Premier ministre, faut-il le rappeler, avait mis en avant la vision stratégique multidimensionnelle instaurée par le président de la République en matière de développement et qui repose sur la transition économique, la justice sociale et le développement durable.
Cette vision s’inscrit dans le cadre du « programme de réformes global et ambitieux porté par le président de la République pour la concrétisation des grands projets structurants et le soutien à l’investissement et à l’économie génératrice de richesse », a précisé le Premier ministre, précisant que cette vision est basée sur « la valorisation de la production nationale, la promotion des exportations et la poursuite du processus de transition vers une économie fondée sur la connaissance, l’innovation et la numérisation, avec la préservation du caractère social de l’Etat ». « Cette vision stratégique profonde et inclusive requiert la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs, y compris le Conseil national économique, social et environnemental en tant que plateforme fédératrice dédiée au débat scientifique, au dialogue, à la réflexion collective et à la formulation de propositions constructives », a soutenu M. Larbaoui. Fort de son statut consultatif et de sa composition riche de compétences issues de divers horizons scientifique, économique, social et environnemental, le CNESE est, pour autant, « appelé à accompagner les profondes mutations que connaît l’Algérie, en soumettant des propositions et des recommandations à même de contribuer à l’amélioration des politiques publiques et de soutenir les efforts du gouvernement en faveur de l’édification d’une économie diversifiée, compétitive et intégrée, qui ne repose pas uniquement sur l’exploitation des ressources conventionnelles, mais mise sur la connaissance, l’innovation et l’esprit d’initiative », a expliqué le Premier ministre dans son allocution. Il a également rappelé, lors de la cérémonie tenue au siège du CNESE, « tout l’intérêt que porte le président de la République à cette institution constitutionnelle à vocation consultative, ainsi que sa volonté de promouvoir son rôle et d’améliorer sa performance en matière de formulation de propositions sur les politiques économiques, sociales et environnementales du pays, en associant la société civile ». Il faut rappeler à ce titre que la vision stratégique du Président Tebboune a permis à l’Algérie d’exploiter au mieux ces avantages qui la place au cœur de la dynamique économique au niveau régional. Désormais, tout porte à croire que l’Algérie est engagée sur la voie d’un nouveau modèle économique en vue de relancer la machine de la production nationale et bâtir une économie qui soit totalement indépendante des hydrocarbures. Et pour cause, l’installation par le président de la République du Conseil supérieur de régulation des importations traduit fortement cette volonté d’en finir avec des pratiques malsaines qui ont terni l’image du pays et porter atteinte à l’économie nationale. Pour ce faire, le gouvernement table sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la transition énergétique qui demeurent la locomotive du développement national englobant l’ensemble des secteurs d’activité. Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le président Abdelmadjid Tebboune qui avait mis l’accent sur l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connait l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur. Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde. L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, alors qu’aujourd’hui, il est plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes. L’Agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
T. Benslimane






