Découverte d’une mutation génétique rare : dormir seulement 4 heures sans fatigue devient une réalité scientifique

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Des chercheurs ont récemment mis en évidence une mutation rare d’un gène permettant à certaines personnes de dormir moins longtemps tout en conservant les bienfaits essentiels du sommeil. Une avancée qui ouvre la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques contre les troubles du sommeil.

Le sommeil est fondamental pour la santé humaine. Il joue un rôle crucial dans le renforcement du système immunitaire, facilitant la protection contre les infections, et permet également la régénération des cellules. À l’inverse, un déficit en sommeil peut entraîner des complications graves telles que l’obésité, le diabète ou encore les maladies cardiovasculaires. La durée optimale du sommeil dépend de l’âge, mais les experts recommandent généralement entre 7 et 9 heures par nuit pour un adulte. Cela signifie que nous passons environ un tiers de notre vie à dormir. Cependant, certaines personnes semblent naturellement capables de se contenter de beaucoup moins de sommeil tout en restant en forme et en bonne santé. C’est précisément ce que révèle une récente étude qui a mis en lumière un facteur génétique commun chez ces « petits dormeurs » résistants à la fatigue. Dans une étude publiée le 5 mai dans la revue PNAS, une équipe de chercheurs chinois et américains a identifié une mutation appelée SIK3-N783Y chez une femme de plus de 70 ans, décrite comme un « super-dormeur », selon le média LiveScience. Ce gène, SIK3, code une protéine kinase impliquée dans la signalisation cellulaire, notamment dans la régulation du besoin de sommeil. Cette septuagénaire dort en moyenne 6,3 heures par nuit, sans pour autant montrer de signes de fatigue ou de problèmes de santé liés à un manque de repos. « Ces personnes, toutes ces fonctions que notre corps effectue pendant notre sommeil, elles peuvent simplement les exécuter à un niveau supérieur au nôtre », explique Ying-Hui Fu, co-auteure de l’étude, neuroscientifique et généticienne à l’Université de Californie à San Francisco. Cette étude s’inscrit dans un programme plus large visant à identifier les personnes porteuses d’un profil génétique de dormeur naturellement court (NSS – Natural Short Sleeper), comme le rapporte ScienceAlert. Il s’agit ici du cinquième gène muté associé à un sommeil court identifié par cette équipe de chercheurs. Grâce à cette mutation, les personnes concernées peuvent se contenter de 4 à 6 heures de sommeil par nuit, tout en bénéficiant d’un repos complet. Pour confirmer leurs observations, les scientifiques ont introduit cette mutation dans le génome de souris de laboratoire. Les résultats ont montré que les souris modifiées dormaient en moyenne 31 minutes de moins que les souris témoins, sans altération de leur comportement ou de leur santé. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements médicaux, notamment pour améliorer la qualité du sommeil chez les personnes souffrant d’insomnies ou de troubles du sommeil chroniques. En comprenant mieux les mécanismes génétiques qui régulent la durée et l’efficacité du sommeil, la science pourrait bientôt proposer des solutions concrètes pour optimiser notre repos sans allonger nos nuits.

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