Atteinte d’un cancer de l’ovaire, une femme enceinte de 32 ans a subi une opération rare et risquée à l’hôpital John Radcliffe d’Oxford, en Angleterre. À 20 semaines de grossesse, son utérus a été extrait pour permettre de retirer les cellules cancéreuses.
Le bébé a retrouvé le ventre de sa mère à l’issue de l’intervention, et est né en janvier. Une femme de 32 ans vivant près de Sonning Common, dans l’Oxfordshire (Angleterre), a donné naissance à un garçon fin janvier 2025. Ce n’était toutefois pas la première fois que l’enfant était sorti de son ventre. Comme le raconte la BBC, son utérus avait déjà été extrait de son abdomen à 20 semaines de grossesse à l’hôpital John Radcliffe d’Oxford afin de pouvoir traiter son cancer de l’ovaire.
Une opération rare et difficile
Le diagnostic est tombé lors d’un examen de routine, effectué à douze semaines de grossesse. « L’échographiste nous a parlé du bébé, qui avait l’air en très bonne santé, puis elle est devenue très silencieuse », raconte l’enseignante à nos confrères. Avant cette annonce, elle n’avait ressenti aucun symptôme. Mais en raison des risques de propagation pouvant mettre en danger son bébé, il a été décidé de l’opérer. Sa grossesse était toutefois trop avancée pour permettre aux médecins d’effectuer la procédure standard. Ils ont donc opté pour une option plus risquée et qui n’a été réalisée que quelques fois dans le monde : l’extraction de l’utérus. L’intervention a duré cinq heures et a nécessité le travail d’une équipe de quinze médecins. Elle était « complexe et difficile », selon les mots du docteur Hooman Soleymani Majd, chirurgien en chef pour cette opération.
« L’essentiel est qu’il soit en bonne santé »
Concrètement, l’utérus a été retiré mais il est resté connecté à l’artère utérine afin d’assurer un apport en sang et en oxygène au bébé. Deux membres de l’équipe l’ont tenu dans leurs mains durant les cinq heures d’intervention. Il avait été enveloppé dans une poche de sérum physiologique chaude et stérile, pour maintenir la bonne température et ne pas perturber le bébé. Ce dernier a retrouvé le ventre de sa mère à l’issue de l’intervention, et il a vu le jour quelques mois plus tard. « Pour moi, l’essentiel est qu’il soit là, qu’il soit en bonne santé », se réjouit la jeune maman, qui devra de nouveau être opérée dans quelques semaines. Elle a exprimé toute sa gratitude à l’équipe de l’hôpital et assuré qu’elle se sentait « incroyablement chanceuse » d’avoir été diagnostiquée à temps.






