Des patients ayant reçu une greffe du cœur affirment ressentir des émotions, des goûts ou même des souvenirs liés à leur donneur. Cette idée, digne d’un scénario de science-fiction, a intrigué des scientifiques qui ont cherché à comprendre les mécanismes possibles derrière ces témoignages.
Plusieurs patients greffés rapportent des changements inexplicables dans leurs préférences ou comportements. Certains évoquent des goûts alimentaires nouveaux, comme cette femme qui a développé une passion soudaine pour les nuggets de poulet après une greffe provenant d’un jeune homme qui en raffolait. D’autres cas, encore plus frappants, relient ces changements aux circonstances du décès du donneur, à l’image d’un patient qui a développé une phobie de l’eau après avoir reçu le cœur d’une victime de noyade. Ces témoignages, bien que rares, posent la question d’un transfert de traits ou de souvenirs via les organes transplantés. Quatre hypothèses pour expliquer le phénomène. Pour tenter de comprendre, les chercheurs ont exploré plusieurs pistes, premièrement, la mémoire cellulaire, en effet, les cellules du donneur pourraient contenir des souvenirs ou informations, capables d’interagir avec celles du receveur. Deuxièmement, les modifications épigénétiques puisque la greffe pourrait provoquer des changements dans l’activité des gènes sans altérer l’ADN, influençant ainsi certains comportements. Troisièmement les interactions énergétiques du fait que le champ électromagnétique du cœur greffé pourrait interagir avec celui du receveur, induisant des effets inattendus. Et quatrièmement, le « petit cerveau » du cœur car le cœur qui possède son propre réseau neuronal complexe, pourrait jouer un rôle dans la mémoire et la personnalité, communiquant directement avec le cerveau. Des études récentes, comme celle menée par des chercheurs saoudiens en 2024, suggèrent que la transplantation cardiaque pourrait impliquer un transfert de traits de personnalité ou de souvenirs du donneur au receveur. Cette hypothèse remet en question les idées traditionnelles sur la mémoire et l’identité, en soulignant l’importance des interactions entre le cœur et le cerveau. Bien que fascinantes, ces observations nécessitent encore des recherches approfondies pour élucider les mécanismes exacts à l’origine de ces phénomènes.
