Brahim Maza, Amin Chiakha, voilà deux joueurs qui n’ont pas attendu d’être recalés par la sélection de leur pays adoptif respectif avant d’opter pour l’Algérie. Pourtant à 18 ans chacun, ils auraient pu prendre tout leur temps avant de changer de nationalité sportive, comme l’ont fait de nombreux binationaux avant eux. Manifestement, l’amour du pays de leur origine coule dans leur sang. Sinon comment expliquer leur hâte à rejoindre les Verts. Deux jeunes talentueux et prometteurs qui viennent donc renforcer les rangs de l’équipe nationale au moment où celle-ci a le plus besoin de sang neuf pour se régénérer. Est-ce à dire que son avenir est assuré ? On peut le penser d’autant que la majorité des binationaux n’hésitent plus à la rejoindre sans penser aux conséquences de leur décision, surtout que la pression, notamment en Europe, est parfois pesante. D’autant que beaucoup leur suggèrent de patienter, car ils pensent qu’ils ont plus à gagner en jouant pour la sélection de leur pays adoptif. Mais ce qui marchait par le passé avec des joueurs comme Nabil Fekir, n’a plus d’influence sur la nouvelle génération. Badredine Bouanani a été le premier à montrer le chemin, suivi cette année par Brahim Maza. Maintenant c’est au tour de Amin Chiakha de leur emboîter le pas sans regarder derrière lui. « J’ai ressenti un énorme soutien et amour de la part du peuple algérien. La Fédération algérienne de football a présenté un plan incroyablement sérieux et ambitieux. Sur la base d’une évaluation globale de tous les aspects, j’ai donc pris la décision de représenter l’équipe nationale algérienne à l’avenir », a-t-il écrit dans message touchant dans lequel le joueur de Copenhague rend également hommage au pays de sa mère, le Danemark. « Je suis né au Danemark d’une mère danoise et d’un père algérien. Deux personnes merveilleuses qui m’ont donné le meilleur de chaque culture et qui m’ont toujours soutenu dans tout ce que je fais », a-t-il ajouté dans des propos rapportés par le site spécialisé lagazettedufennec. Chiakha met en relief le rôle prépondérant joué par la Fédération pour le convaincre de rejoindre les Verts. Un travail de sape qui porte ses fruits et grâce auquel les joueurs binationaux autrefois récalcitrants, n’hésitent plus à porter les couleurs nationales. Le dernier en date, Mitchell Weiser, celui qui a fait toutes ses classes en Allemagne, notamment au Bayern et qui s’apprête à 30 ans à honorer sa première cape avec l’équipe d’Algérie. Cela devrait se faire lors du rassemblement du mois de novembre prochain. D’autres joueurs sont également sur l’agenda des recruteurs de la FAF. A commencer par le talentueux Rayan Cherki, le milieu de terrain de l’Olympique Lyonnais, mais aussi le grand espoir de Dortmund, Elias Benkara, un défenseur central prometteur dont la venue est loin d’être acquise. Mais tout vient à point à qui sait attendre…
Ali Nezlioui
