Conformément aux directives du chef de l’Etat: Le gouvernement demeure mobilisé pour gagner la bataille du développement économique

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Photo conception L'Echo d'Algérie@

Dans une conjoncture économique difficile, marquée, notamment par une chute drastique des recettes pétrolières, le gouvernement demeure mobilisé pour faire face à cette situation et remettre sur les rails la machine de production nationale en vue d’une meilleure relance de l’économie du pays.

Lors de son dernier message, à l’occasion de la double célébration de la Journée du 20 Août 55 et 20 Août 56 le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été clair à ce sujet en affirmant que «notre pays est confronté à un sévère recul de ses revenus extérieurs et à une dégradation de sa balance des paiements extérieurs, même s’il garde encore intacte sa souveraineté de décision économique et sociale, grâce aux réserves de change qu’elle a accumulées, mais qui s’érodent déjà». Devant cette situation qui interpelle tout à chacun, le chef de l’Etat a donné des directives au gouvernement conduit par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour qu’il reste mobilisé «autour des différentes tâches requises pour accélérer le développement économique national ainsi que la diversification de nos exportations». Il reste que cet engagement, dira le premier magistrat du pays, «doit être partagé par chacun, dès lors que l’enjeu en est notre avenir national ainsi que le devenir de nos générations montantes».

Le chef de l’Etat a, par la même occasion, renouvelé son appel en direction du peuple algérien à «s’atteler davantage à l’effort, et à mettre en œuvre souverainement, les réformes économiques nécessaires». Pour le président de la République, l’Algérie «ne manque ni de ressources ni d’atouts, loin s’en faut, qu’il s’agisse de l’agriculture, du tourisme, du potentiel industriel ou des ressources énergétiques fossiles et renouvelables. L’Algérie dispose aussi d’une jeunesse instruite et d’un marché national important». Toutes ces ressources et ces atouts, a-t-il affirmé, «doivent être valorisés davantage grâce à une réhabilitation de la valeur du travail, à l’amélioration de l’environnement de l’activité économique, et à la concrétisation diligente de l’ensemble des réformes nécessaires». Partant de ces nouvelles orientations, le gouvernement est appelé à mettre les bouchées doubles pour la mise en œuvre de nouveaux mécanismes devant permettre de parachever les programmes en cours et réaliser le modèle socio-économique escompté. De ce fait, le gouvernement compte procéder à une profonde révision des méthodes de mise en œuvre budgétaire sur les plans central et local et mettre en place des mécanismes souples et efficaces à l’effet de suivre les programmes de développement et définir les priorités économiques à moyen et court termes.

Dans son volet économique, le Plan d’action du gouvernement vise à préserver et renforcer les acquis sociaux, assurer plus de transparence en matière d’activité économique et commerciale, améliorer le climat d’affaires, accorder aux collectivités locales un rôle essentiel dans l’activité économique, tout en renforçant la sécurité alimentaire du pays et en mettant un terme au déséquilibre de la balance commerciale. Il vise à changer le mode économique, selon les exigences actuelles sans pour autant renoncer aux acquis sociaux réalisés pour garantir une transition souple vers un système économique moderne qui se libère progressivement de la dépendance aux hydrocarbures. Le gouvernement est déterminé à installer une commission consultative nationale pour examiner le dossier de soutien destinée aux catégories vulnérables de la société qui aura à réguler et élaborer les lois et mesures susceptibles de faire parvenir le soutien de l’Etat aux ayants-droit, et ce, dans le cadre des efforts de consécration du principe du caractère social de l’Etat. Le Plan d’action du gouvernement est fondé sur des axes fondamentaux, à savoir, la consolidation de l’Etat de droit, des libertés et de la démocratie, le renforcement de la bonne gouvernance et la moralisation de la vie publique politiquement et économiquement, la protection des acquis économiques, la poursuite de l’investissement dans la promotion humaine et la consolidation des domaines économique et financier. La priorité sera donnée aux volets contribuant à l’amélioration de la vie du citoyen, notamment les secteurs de l’éducation, de la santé, du logement et l’efficacité économique. Le gouvernement vise, selon le Premier ministre, à accélérer la cadence de réalisation des projets, notamment ceux de logement et la relance du développement local à travers l’augmentation de l’enveloppe financière consacrée aux programmes des communes, après avoir constaté que les villes embellissent au détriment des régions rurales qui s’appauvrissent de plus en plus. Le Plan d’action vise à augmenter le PIB hors hydrocarbures de 6,5%, à intensifier l’industrialisation et à parvenir à la sécurité alimentaire afin de soutenir le développement économique. Dans le même contexte, le Premier ministre sait qu’une mutation économique qualitative nécessitait le soutien au réseau des PME et un accompagnement à travers toutes les étapes de leur développement, car constituant la base de la diversification d’une économie génératrice de richesse et d’emplois.

La première condition du lancement de projets consiste, selon le Premier ministre, en la vitesse de leur rendement, en ce sens que «les investissements rentables à long terme ne sont pas prioritaires, mais nous accorderons la priorité aux projets de création de PME génératrices de richesse, lesquelles offrent des solutions aux problèmes actuels tels la diversification de l’économie et la résorption du chômage. Le plan d’action vise à atteindre la transition économique nationale qui sera centrée sur la réorganisation des politiques industrielles et sectorielles et la poursuite des efforts visant à trouver des alternatives à l’importation, à travers la promotion et la protection du produit national, des start up et des PME. Il prévoit également le soutien aux entreprises investissant dans les secteurs des mines, du pétrole, de l’agroalimentaire, de l’économie du savoir et des métiers numériques.

Il est question aussi, selon le Premier ministre, de préserver les mécanismes d’insertion professionnelle et sociale et de solidarité avec les catégories vulnérables, en sus de la réduction des dépenses inhérentes à la gestion des affaires de l’Etat, la réforme du système financier et banquier, la lutte contre la surfacturation et d’attirer la masse financière du marché parallèle à travers l’instauration d’un climat de confiance pour l’investir dans la croissance économique et sociale.