Archéologie: Le patrimoine algérien malmené

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Algeria. Timgad (ancient Thamugadi or Thamugas). Decumanus Maximus street and surrounding colonnade terminated Trajan's Arch.

L’état des sites archéologiques dans notre pays suscite moult commentaires de la part des spécialistes. Ce patrimoine culturel matériel est malmené.

A ce rythme, sa disparition est proche. Aujourd’hui, les monuments, les sites culturels et historiques des civilisations qui avaient marqué leur passage dans notre pays ont atteint un degré de menace qui ne doit pas laisser indifférent l’Algérien patriote, jaloux du riche passé de son pays. C’est bien ce passé et cette Histoire de l’Algérie qui sont visés par ce vandalisme, l’incivisme et l’insouciance des responsables. Au moment où les hautes autorités du pays ne cessent de rappeler l’importance des richesses culturelles et historiques de l’Algérie, qu’il faut à tout prix exploiter, dans l’intérêt du développement économique et social de notre pays, certains énergumènes s’attellent à détruire ces repères du passé. Les politiques devenus amorphes sont arrivés à banaliser le chaos.

Les «agitations officielles» sporadiques n’arriveront jamais à dissimuler la triste réalité présente des sites et monuments historiques à travers notre pays. Il nous a semblé utile de consulter, en l’occurrence, Khelifa Abderrahmane, l’archéologue, l’historien, qui avait publié des ouvrages sur l’Histoire des villes d’Algérie, notamment Alger, Constantine, Béjaïa, Tlemcen, d’une part et, d’autre part, il avait produit des documentaires sur Massinissa, Syphax, Jugurtha, Juba pour répondre à nos questions.

Khelifa Abderrahmane avait également dirigé des fouilles sur différents sites en Algérie et avait occupé le poste de directeur du Patrimoine au niveau du ministère de la Culture.