Les autorités italiennes ont frappé fort contre le marché de la contrefaçon en démantelant un vaste réseau de distribution de consoles rétro et de jeux vidéo piratés.
Au cours de cette opération, plus de 12 000 consoles et 47 millions de copies de jeux contrefaits ont été saisies, pour une valeur totale estimée à 50 millions de dollars. Ce coup de filet met en lumière l’ampleur du commerce illégal autour des produits nostalgiques, notamment ceux des marques emblématiques comme Nintendo, Sega et Atari. Une étude réalisée en 2023 par la Video Game History Foundation révèle que seuls 13 % des jeux publiés avant 2010 sont encore disponibles à la vente via des canaux légaux. La rareté de ces titres a provoqué un regain d’intérêt pour les consoles rétro, souvent des émulateurs préchargés avec des jeux classiques. Ces dispositifs sont rarement licenciés et sont majoritairement considérés comme des contrefaçons. En septembre 2024, la police financière de Turin, dirigée par Alessandro Langella, a démantelé une opération impliquant l’importation de ces consoles contrefaites depuis la Chine. Celles-ci étaient destinées à être vendues en ligne et dans des boutiques spécialisées. Parmi les produits saisis, certains contenaient des composants électriques et des batteries non conformes aux normes de sécurité européennes, augmentant ainsi les risques pour les utilisateurs. Neuf personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire et sont accusées de commerce de marchandises contrefaites, un crime passible de peines de prison allant jusqu’à huit ans. Toutes les consoles et les jeux saisis ont été détruits afin de protéger les droits de propriété intellectuelle des entreprises concernées. Cette opération marque un tournant dans la lutte contre la contrefaçon dans le secteur des jeux vidéo rétro, où la demande pour les consoles et jeux vintage continue de croître, exacerbant ainsi les activités illégales.
