Se réveiller une heure plus tôt que d’habitude pourrait bien être la clé pour une meilleure santé mentale. Une étude récente révèle que ce simple changement d’habitude permettrait de réduire les risques de dépression de 23 %. Alors, même si sauter du lit dès l’aube peut sembler difficile, cela pourrait vous aider à commencer la journée du bon pied et à voir la vie sous un jour plus positif.
Le dicton « Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt » semble également s’appliquer à la santé mentale. Selon une étude menée par l’Université du Colorado à Boulder et le Broad Institute, publiée dans *JAMA Psychiatry*, se réveiller plus tôt pourrait diminuer de manière significative le risque de dépression. Le lien entre le sommeil et l’humeur est de plus en plus documenté. En 2018, une étude du Dr Vetter avait déjà montré que les lève-tôt étaient jusqu’à 27 % moins susceptibles de développer une dépression sur une période de quatre ans. Pour cette nouvelle recherche, les scientifiques ont analysé les données de 840 000 personnes.
Être du matin ou du soir : Une question de gènes
Existe-t-il des personnes naturellement prédisposées à se lever tôt ou tard ? Les chercheurs répondent par l’affirmative. Notre propension à être matinal ou noctambule serait en partie dictée par nos gènes. Pour cette étude, les scientifiques ont examiné les données génétiques de 840 000 personnes. Parmi elles, 85 000 ont porté des capteurs de sommeil pendant une semaine, et 250 000 ont répondu à des questionnaires sur leurs habitudes de sommeil. En moyenne, les participants se couchaient à 23 h et se réveillaient à 6 h, avec un milieu de sommeil à 3 h du matin. Les chercheurs ont ensuite comparé ces données à un autre échantillon comprenant des informations génétiques, des dossiers médicaux et des enquêtes sur les diagnostics de dépression majeure. Les résultats montrent que les personnes génétiquement prédisposées à être des lève-tôt ont un risque moindre de souffrir de dépression.
Aller au lit tôt : Un geste bénéfique
Chaque heure de sommeil supplémentaire gagnée avant le milieu de la nuit permettrait de réduire le risque de dépression de 23 %. Par exemple, une personne qui se couche habituellement à 1 h du matin et décide de se coucher à minuit pourrait réduire son risque de dépression de 23 %. Si elle se couche à 23 h, elle pourrait réduire ce risque de près de 40 %. Il n’est donc pas nécessaire de dormir plus longtemps, mais simplement de réajuster son horaire de sommeil. Les chercheurs recommandent de se coucher plus tôt et proposent quelques astuces pour favoriser un sommeil de qualité : exposez-vous à la lumière du jour pendant la journée, prenez votre café du matin en extérieur, marchez ou faites du vélo pour vous rendre au travail si possible, et évitez les appareils électroniques le soir.