Reconnaissance par la France du plan d’autonomie marocain comme seule base de règlement du conflit au Sahara occidental: La classe politique dénonce une démarche dangereuse, irresponsable et irréfléchie

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La classe politique nationale a été unanime à dénoncer la décision de la reconnaissance par la France du plan d’autonomie marocain comme seule base de règlement du conflit au Sahara occidental dans le cadre de la prétendue souveraineté du Maroc, tout en réitérant son soutien aux décisions souveraines prises par le gouvernement algérien pour défendre ses positions immuables vis-à-vis des causes de libération à travers le monde et préserver la souveraineté de sa décision politique.

Ainsi, le parti du FLN a affirmé son soutien absolu à la décision souveraine prise par les hautes autorités du pays, de rappeler l’ambassadeur d’Algérie à Paris, suite à la reconnaissance par la France, du plan d’autonomie marocain comme seule base de règlement du conflit au Sahara occidental dans le cadre de la prétendue souveraineté du Maroc.

Le parti a considéré que cette décision « se veut une réponse directe et appropriée à la démarche dangereuse, irresponsable et irréfléchie, du gouvernement français, en reconnaissant le plan d’autonomie du Sahara occidental dans le cadre de la souveraineté marocaine »

« Par cette décision motivée par des calculs politiques douteux et soutenant l’Etat d’occupation marocain, la France réaffirme encore une fois, qu’elle est otage de son complexe colonial en tentant d’ignorer les vérités historiques et les droits des peuples à la liberté », a-t-il ajouté.

Le parti a affirmé que le conflit au Sahara Occidental était « une question de décolonisation qui ne peut être résolue que dans le cadre de ce que décidera le peuple sahraoui non déplaise aux puissances coloniales, anciennes et nouvelles, qui s’allient aujourd’hui pour opprimer les peuples ».

La dernière décision française « ne contribue nullement à la réunion des conditions à même de régler pacifiquement la cause sahraouie, d’autant qu’elle n’aide pas dans la recherche d’une solution pacifique à la question sahraouie ».

Cette position reflète « une contradiction flagrante de cet Etat qui prétend défendre les droits de l’Homme et la démocratie, alors qu’il n’hésite pas à violer toutes les chartes et les us internationaux, en violation claire de la légalité internationale, avec un déni flagrant du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

Après avoir réaffirmé son « soutien absolu aux décisions souveraines du Gouvernement algérien et son adhésion à toutes les décisions qui seront prises pour défendre ses positions immuables vis-à-vis des causes de libération à travers le monde et préserver la souveraineté de sa décision politique », le parti du FLN a réitéré son « soutien au droit du peuple sahraoui combattant à l’autodétermination et à l’indépendance ».

Pour sa part, le RND a fait part de son soutien à la décision « souveraine et responsable » prise par l’Algérie, qui a rappelé son ambassadeur à Paris, suite à la reconnaissance par la France du plan d’autonomie marocain comme seule base de règlement du conflit au Sahara occidental dans le cadre de la prétendue souveraineté du Maroc.

Le RND a souligné « soutenir et appuyer la décision prise par l’Algérie de rappeler l’ambassadeur algérien en France », qualifiant cette décision de « souveraine, responsable et appropriée », laquelle « intervient en réponse à la décision irresponsable de l’Etat français reconnaissant le plan d’autonomie marocain comme seule base de règlement du conflit au Sahara occidental dans le cadre de la prétendue souveraineté du Maroc ».

« Il s’agit d’une faute grave et d’une violation flagrante de l’ensemble des chartes et des us internationaux, étant donné que la cause sahraouie est inscrite à la quatrième commission de l’ONU comme une question de décolonisation », a estimé le parti.

Ce comportement ne fait que « dévoiler, encore une fois, la doctrine colonialiste enracinée chez le décideur français qui va de paire avec la visée colonialiste du régime du makhzen.  Il s’agit d’une tradition consacrée par les puissances coloniales qui se soutiennent mutuellement ».

Le RND a rappelé que la France « doit respecter sa qualité de membre permanent au Conseil de sécurité y compris les responsabilités légales et morales qui lui incombent pour garantir la sécurité et la stabilité dans le monde, et permettre, ainsi, aux peuples d’exercer leur droit à l’autodétermination, comme le prévoit la Charte des Nations unies ».

Le parti a indiqué, dans ce sens, que « le lobby sioniste et le lobby colonial français sont derrière cette décision « , qui intervient « en réponse aux positions fortes et honorables de l’Etat algérien vis-à-vis des causes palestinienne et sahraouie ».

Par ailleurs, le RND a réitéré sa position « immuable » en faveur du droit du peuple sahraoui face à l’occupation marocaine, ainsi que « sa confiance et son soutien aux positions diplomatiques de l’Algérie sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune ».

Dans la même logique, le Mouvement El-Bina a exprimé son soutien à la décision souveraine prise par l’Algérie de rappeler son ambassadeur à Paris avec effet immédiat, la qualifiant de réponse appropriée à la décision irréfléchie de la France suite à sa reconnaissance du plan d’autonomie marocain comme « seule base » de règlement du conflit au Sahara occidental dans le cadre de la prétendue souveraineté du Maroc.

La décision souveraine du gouvernement algérien de rappeler son ambassadeur à Paris avec effet immédiat est « une réponse appropriée à la décision irréfléchie de la France ayant reconnu le plan marocain d’autonomie au Sahara occidental dans le cadre de la prétendue souveraineté du Maroc », a indiqué le mouvement, ajoutant que la France qui « n’arrive pas à s’affranchir de son complexe colonial, passe outre la réalité néocolonialiste du conflit, au moment ou elle devait contribuer, aux côtés de l’Algérie, aux efforts internationaux pour parvenir à un règlement politique, équitable, durable et acceptable de la cause du peuple sahraoui occupé ».

Le mouvement a exprimé « sa pleine confiance en la personne du Président de la République et sa clairvoyance face à la décision irresponsable du gouvernement français et souligne son soutien ferme et fort à toute décision future qu’il pourrait prendre en réponse à la décision de la France qui doit assumer l’entière responsabilité de ses actes déshonorants et de son déni flagrant de ses engagements internationaux, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, dans la mise en œuvre des résolutions des Nations unies qui ont reconnu la légitimité de la cause sahraouie et le droit du peuple sahraoui à un référendum d’autodétermination ». Abondant dans le même sens, le FFS a dénoncé, avec la plus grande fermeté, la position irresponsable et indigne de la France officielle après son choix d’appuyer officiellement le plan marocain d’ »autonomie » du Sahara Occidental comme « la seule base » de règlement du conflit, soulignant que la décision de l’Algérie de rappeler avec effet immédiat de son ambassadeur à Paris émane de son intransigeance depuis l’indépendance, quant au droit fondamental et inaliénable des peuples à l’autodétermination.

La décision de l’Algérie de rappeler avec effet immédiat de son ambassadeur à Paris, « a été très prévisible après le choix de la France d’appuyer officiellement le plan marocain d’+autonomie+ du Sahara Occidental comme la seule base de règlement du conflit, vu sa longue tradition en matière de réciprocité diplomatique et son intransigeance, depuis l’indépendance, quant au droit fondamental et inaliénable des peuples à l’autodétermination », a-t-il ajouté.

« Par sa connivence avec le régime marocain sur le dossier sahraoui, non seulement la France bafoue le droit international et les résolutions des Nations unies, mais elle se fait la complice de toutes les souffrances du peuple sahraoui à qui elle dénie le droit à disposer de lui-même », a-t-il soutenu.

Le FFS a, en outre, affirme que « cette attitude française est une hostilité affichée envers l’Algérie, pour qui le projet d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental dans un cadre onusien, est une question cardinale et non marchandable ».

De son côté, la classe politique française s’est indignée du soutien apporté par la France au prétendu plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, qualifiant cette décision de « grave », de « trahison » ou encore d' »erreur historique ». Selon le secrétaire général du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel,

« Emmanuel Macron trahit la position historique et équilibrée de la France sur les droits du peuple sahraoui comme sur les résolutions de l’ONU ».

Le premier responsable du PCF qui s’est exprimé sur le réseau social X, a estimé qu' » il (Macron) ouvre une crise diplomatique grave pour poursuivre le pillage de l’Afrique, dont les grandes richesses naturelles du Sahara Occidental ». Dans une lettre adressée au roi du Maroc, le président français Emmanuel Macron a affirmé considérer que « le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ». Le sénateur des Bouches-du-Rhônes, également Secrétaire fédéral du Parti communiste français (PCF), Jérémy Bacchi a affirmé, lui aussi, que la décision d’Emmanuel Macron « trahit la position traditionnelle et équilibrée de la France ». « Il piétine les résolutions des Nations unies qui prévoient l’organisation d’un référendum d’autodétermination », a-t-il souligné dans un communiqué.La cheffe des écologistes, Marine Tondelier, a dénoncé, de son côté, une décision « trahissant la position historique de la France », qualifiant le pas franchi par la présidence française d' »erreur historique prise par un homme seul, à la tête d’un Etat sans gouvernement, ni majorité ». « Trahissant la position historique de la France basée sur le respect du droit international et du droit des peuples à l’autodétermination, il reconnait au Maroc une souveraineté sur un territoire à décoloniser », a-t-elle écrit sur X. Critiquant le renforcement du soutien de la France au plan marocain pour le Sahara occidental, aussi bien sur le fond que sur les circonstances politiques entourant ce geste, la classe politique française a regretté que cette décision sur un dossier très sensible soit prise alors que le gouvernement est démissionnaire, et que le président de la République ait décrété une « trêve politique » pendant les Jeux olympiques de Paris.

En effet, pour Marine Tondelier, il s’agit d' »une décision grave et une erreur historique prise par un homme seul, à la tête d’un Etat sans gouvernement, ni majorité ».

« Alors qu’il a perdu les élections, Emmanuel Macron reconnaît la marocanité du Sahara Occidental. Quoiqu’on pense du fond, ce geste précipité en plein jeux olympiques de Paris, contre le droit international, sans débat, est une erreur », a estimé, quant à lui, le député de la France insoumise (LFI), Hadrien Clouet sur X. Ce dernier a invité, à l’occasion, le président français à reconnaitre l’Etat de Palestine.

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