L’Euro est sans doute l’événement footballistique le plus marquant de la saison. Il regroupe les 24 meilleures nations du Vieux continent ou du moins celles qui ont arraché leur qualification après une difficile phase éliminatoire.
Comme chacun le sait, le championnat d’Europe des nations se dispute tous les quatre ans, au moins de juin, ce qui lui permet de garder une importance et une aura indéfectible à l’Instar des JO et du Mondial et contrairement à la CAN qui se joue tous les deux ans et dont la date change au gré des dirigeants de la CAF. L’Euro 2024 en Allemagne ne déroge pas à la règle en termes d’audience et de suivi. L’ambiance est même festive d’une manière générale, car les stades en Allemagne s’y prêtent parfaitement et la passion du football au pays de Goethe n’est plus à démontrer. Les stades sont pleins et la proximité avec les autres nations qualifiées à l’Euro, fait que tout le monde converge vers l’Allemagne qui devient du coup le carrefour de l’Europe, l’espace d’un mois. Tous les ingrédients sont réunis pour la réussite de l’événement sur le plan populaire. Mais qu’en est-il du bilan sportif de la phase des poules qui a pris fin mercredi soir ? A ce sujet, les avis sont plutôt négatifs en général. Entre les stars décevantes et les grandes nations qui n’ont pas vraiment tenu leur rang, il est vrai que l’Euro n’a pas été très emballant jusque-là. Heureusement qu’il y a eu des équipes comme la Géorgie et l’Autriche qui ont su créer la surprise pour rendre la compétition plus attachante. Quant à l’Espagne, c’est le seul cador qui a pu tirer son épingle du jeu en remportant ses trois matchs du premier tour avec la manière. Contrairement à l’Angleterre, la France, l’Italie, l’Allemagne, le Portugal ou encore la Belgique dont les prestations n’ont pas été à la hauteur des attentes de leurs propres supporters. Certes, toutes ces équipes se sont qualifiées aux huitièmes de finales, n’empêche elles sont sorties sous les huées des fans qui s’attendaient à mieux de la part de des ténors européens. Comment dès lors peut-on expliquer cette baisse de régime et ce manque d’audace apparent chez certaines nations, alors qu’elles sont censées faire le spectacle et dominer les débats face aux petites nations ? Il faut néanmoins savoir que dans ce genre de compétitions le premier tour est souvent piégeux, ce qui explique en partie la prudence excessive adoptée par les favoris. Il y a également le fait que les joueurs sortent à peine d’une saison éreintante avec leurs clubs respectifs, ils n’ont pas eu le temps nécessaire pour récupérer. Enfin, ils se réservent aux matchs couperet avec le début des huitièmes de finale ce samedi. Du moins, on l’espère.
Est-ce à dire qu’une nouvelle compétition commence aujourd’hui ? C’est probablement le cas. Tous les compteurs sont remis à zéro. Désormais, le perdant rentre à la maison. Ceux qui n’ont pas brillé jusqu’à présent pourraient se transformer durant le deuxième tour. Tout devient possible, aussi d’autres surprises ne sont pas à écarter. Le tournoi n’a jamais été aussi ouvert, même si l’Espagne fait figure de favori au vu de ses belles prestations du premier tour. Mais c’est loin d’être un gage de réussite pour la suite.
Ali Nezlioui
Programme des 1/8 :
Aujourd’hui 29 juin
(17 h) Suisse – Italie
(20 h) Allemagne – Danemark
Demain 30 juin
(17h) Angleterre – Slovaquie
(20 h) Espagne – Géorgie
1er juillet
(17 h) France – Belgique
(20 h) Portugal – Slovénie
2 juillet
(17 h) Roumanie – Pays-Bas
(20 h) Autriche – Turquie