Palestine: « Ghaza est maintenant un véritable enfer sur terre », selon une porte-parole de l’UNRWA

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Une porte-parole de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Louise Wateridge, a affirmé vendredi que « Ghaza est maintenant un véritable enfer sur terre », décrivant des scènes « choquantes » notamment à Rafah et à Khan Younes, après un nouveau déplacement dans l’enclave palestinienne ravagée par près de neuf mois d’agressions sionistes barbares.

« Au-delà de la difficulté d’entrer dans Ghaza, les équipes humanitaires doivent maintenant faire face à une prise de conscience. Avec la pénurie de carburant et la diminution des fournitures, il y a une limite à ce qu’elles peuvent faire pour aider tous ceux qui sont dans le besoin », a déclaré à ONU Info Louise Wateridge. « Vous pouvez entendre les bombardements du nord, du centre et du sud… Ghaza est maintenant un véritable enfer sur terre, il fait très chaud… Les ordures s’entassent partout, les gens vivent sous des bâches en plastique où les températures montent en flèche », a-t-elle souligné, quelques heures après son retour dans l’enclave assiégée. Arrivée jeudi par le point de passage de Karem Abou Salem, dans l’extrême sud de la bande de Ghaza, Mme Wateridge a déclaré avoir vu une ville de Rafah « détruite ». La ville avait été sa base lors de sa première tournée en mai, lorsque les forces sionistes s’étaient emparées de ce point de passage clé, entravant encore davantage l’acheminement de l’aide à Ghaza.La scène de désolation s’est répétée lors du voyage de la travailleuse humanitaire vers le nord et le centre de la bande de Ghaza, où elle est actuellement installée. « La traversée de Khan Younes était choquante – je n’y étais pas allé depuis l’invasion de Rafah le 6 mai (par l’armée sioniste) et c’était une ville fantôme parce que tout était détruit ». »Aujourd’hui, de très nombreuses familles vivent à l’intérieur de ces squelettes de bâtiments détruits. Des couvertures ou des bâches en plastique ont été posées là où les murs ont été détruits. Il est donc très visible de voir la différence que l’invasion de Rafah et l’action militaire en cours ont eue ».De plus, l’employé de l’UNRWA a confirmé les rapports faisant état d’un effondrement de l’ordre public après près de neuf mois d’intenses bombardements sionistes qui ont « bouleversé la vie normale » à Ghaza.Mme Wateridge a, par ailleurs, décrit les dommages infligés aux installations de l’ONU sur la route de Karem Abou Salem à Khan Younes, Deir al Balah et au-delà, certaines étant marquées de gros trous dus aux bombardements et d’autres étant éventrées, ouvertes aux éléments. »Chaque installation de l’UNWRA – école, entrepôt, distribution de nourriture, etc. – a été considérablement endommagée, voire détruite. Des trous de balles, des murs explosés, des sols effondrés comme des crêpes les uns sur les autres – vous n’auriez jamais imaginé qu’il s’agissait d’installations de l’ONU protégées par le droit international », a-t-elle déploré.

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