Santé: Saïhi dément toute pénurie significative de médicaments

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Le ministre de la Santé a affirmé, mardi, que «l’année 2023 n’a connu aucune pénurie significative de médicaments», tout en reconnaissant toutefois l’enregistrement «de minimes perturbations estimées entre 2 et 2,5%, rapidement maîtrisées».

Faisant une présentation sur l’état du secteur devant la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale (APN), Abdelhak Saïhi a précisé que «tous les palliatifs inscrits à la nomenclature nationale de médicaments sont disponibles». «Les antidotes déclarés en rupture de stock sont rapidement substitués par d’autres médicaments, notamment dans les hôpitaux», a-t-il dit. La numérisation du secteur de la santé, en particulier pharmaceutique, a permis, a-t-il affirmé, «une meilleure gestion de la pharmacie hospitalière et un contrôle du circuit des produits pharmaceutiques dans les établissements publics de santé, à même de prévenir le gaspillage». Dans le même volet, le ministre a déclaré que «plus de 50% du budget de la Pharmacie centrale des hôpitaux a été versé pour l’acquisition des traitements du cancer». Des palliatifs devant être produits par les investisseurs locaux. Il a, à ce propos, émis le souhait de voir la production locale des anticancéreux atteindre les 80% à moyen et à long terme. Dans le même ordre d’idées, Saïhi a révélé que des pourparlers sont en cours entre son département ministériel et certains opérateurs publics et privés pour développer la production de médicaments, relevant que le groupe pharmaceutique Saidal compte produire plus de 7 médicaments. «Le reste des producteurs privés s’engage à investir pour la réalisation de plusieurs autres traitements, afin d’atteindre les objectifs escomptés, soit 80% de couverture», a ajouté le ministre.

S’étalant sur la prise en charge des malades atteints de cancer, Saïhi a attesté que «tous les accélérateurs qui étaient en panne ont été réparés et sont opérationnels, assurant que «de nouveaux accélérateurs ont été acquis pour équiper les centres spécialisés de Constantine, Oran, Adrar, Béchar et El Oued». Il n’a pas omis de citer l’ouverture récente de services de chimiothérapie au sein des établissements sanitaires de Boumerdès, M’sila, Ghardaïa et Mostaganem, entre autres.

Dans un autre registre portant sur la formation des ressources humaines, le premier responsable du secteur a indiqué que 58.000 diplômés ont été formés dans les instituts paramédicaux pour renforcer les infrastructures sanitaires. Il a rappelé que dans le budget 2024, «4.175 postes budgétaires sont réservés au personnel paramédical et que chaque année, 2.800 médecins spécialistes sont orientés vers les centres hospitaliers, notamment ceux situés au sud du pays».

Saïhi a eu l’occasion de passer en revue tous les principaux projets réalisés par le secteur depuis 2021, des projets qui s’inscrivaient dans le cadre de la concrétisation des engagements du président de la République. Il a évoqué la numérisation et la réhabilitation des structures sanitaires équipées de moyens hautement sophistiqués, l’investissement dans la prévention et la lutte contre les maladies transmissibles, pour une prise en charge sanitaire efficace… Il a, à ce sujet, insisté sur «l’élaboration d’un guide de travail sur la santé de la mère et de l’enfant et la mise en place d’un programme de suivi des maladies cardiovasculaires, via un réseau numérique au niveau national». Mettant en relief l’importance de la prévention, Saïhi a énoncé que «le secteur s’efforce actuellement de se concentrer sur l’aspect préventif du patient, afin d’éviter de nombreux problèmes auxquels font face les établissements de santé publique». Abordant la question de la loi fondamentale du personnel de la santé, le ministre s’est dit rassuré : «Toutes les lois fondamentales destinées au personnel de la santé ont été révisées et adoptées par le Conseil des ministres.» Cependant, a-t-il ajouté, «le chef de l’Etat a donné des instructions pour une reconsidération approfondie de ladite loi». «A l’issue de cette révision, la nouvelle nomenclature sera soumise à l’approbation du Conseil des ministres prochainement», a conclu le représentant du gouvernement.

Zara Ougaoua / Ag.

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