Les opérateurs du secteur touristique dans les régions sahariennes ont tracé plusieurs programmes en prévision des vacances scolaires du printemps, coïncidant avec le mois sacré du Ramadhan, d’autant que ces régions connaissent une grande dynamique touristique lors de cette période.
Outre l’introduction de nouveaux circuits, plusieurs agences de tourisme ont pris des mesures à même de réussir cette saison, qui a commencé en octobre dernier et se poursuivra jusqu’à la fin avril, et ce à travers la diversification de leurs programmes et l’amélioration des prestations tout en proposant des tarifs compétitifs et accessibles aux touristes. Un responsable au Touring Club Algérie (TCA), Reda Ammar, a fait savoir que son établissement ne ménageait aucun effort pour contribuer à la création d’une destination touristique par excellence, estimant que le tourisme saharien jouait un rôle pivot dans réalisation de cet objectif, après le tourisme balnéaire et les stations thermales. Pour assurer le succès de cette saison, un programme riche a été tracé, comprenant des circuits touristiques variés, notamment dans les régions de Djanet, Tamanrasset, Timimoune, Béchar, Beni Abbes et Taghit, ainsi que d’autres régions touristiques historiques, culturelles, religieuses, archéologiques et naturelles à Ghardaïa et Biskra. Selon le même responsable, l’établissement organise des excursions touristiques les week-ends et pendant les vacances de printemps à des prix compétitifs, tout en assurant tous les services, les installations d’hébergement et les guides touristiques. M. Reda Ammar a appelé les opérateurs touristiques à diversifier les projets touristiques en prenant également en charge la réalisation d’installations complémentaires telles que des espaces de divertissement et de détente, ainsi que des infrastructures pour la pratique de différentes disciplines sportives.Pour sa part, l’expert en tourisme et SG de la Fédération algérienne des experts touristiques, Said Boukhelifa, a estimé que « la destination touristique Algérie est une destination saharienne par excellence » compte tenu de la forte demande sur cette destination.M. Boukhelifa a insisté sur la prise en charge de ce type de tourisme, au égard au riche potentiel touristique de ces zones sahariennes uniques en leur genre, notamment les ksours de Ghardaia, Laghouat, Adrar, Timimoune, Béchar, Taghit, Béni Abbès, Naama, El Bayadh, Djanet, Tamanrasset et autres, et ce, à travers le renforcement des moyens de transport et des établissements d’hébergement , outre « la promotion de la formation des guides touristiques en matière de connaissances historiques et culturelles », avec la modernisation des moyens de promotion de ces destinations. Le directeur de l’Ecole nationale supérieure du tourisme (ENST) à l’hôtel El Aurassi, M. Nabil Boulemkhali, a souligné pour sa part que « le développement du tourisme local, notamment dans les zones sahariennes requiert une amélioration des services, qui devraient selon lui être hissés au niveau des standards internationaux ».L’atteinte de l’excellence, passe en outre par » l’amélioration du niveau de la formation dans toutes les spécialités touristiques avec la diversification des programmes de formation pour les adapter aux exigences actuelles « , ajoute le directeur de l’ENST.D’après les données du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, plus de 3,3 millions de touristes, dont 2,2 millions étrangers ont visité les différentes régions du pays, y compris le désert qui demeure la destination favorite des touristes étrangers.
Hocine Ouaârkoub