Le gouvernement conduit par Abdelmadjid Tebboune semble résolument engagé à remettre sur rail le train de l’économie nationale, toue en étant convaincu que cela passerait inévitablement par une lutte sans merci contre tous les maux ayant pollué jusque-là la sphère économique dans notre pays, à commencer par la corruption et la bureaucratie.
Il s’agit, pour l’exécutif, de mettre fin à toutes les pratiques malsaines et à toutes les transactions illégales devant permettre d’assainir une situation entourée de beaucoup de zones d’ombre et d’ambigüités. L’objectif étant de conduire la gestion des affaires publiques avec rigueur et transparence en clarifiant les règles qui organisent les rapports entre les institutions et entre celles-ci et les citoyens, et en œuvrant également à renforcer la moralisation de la vie publique, à éliminer les situations de conflit intérêt et d’incompatibilité dans l’exercice des mandats et fonctions, protéger les biens publics et privés, renforcer la lutte contre la corruption et prendre toutes les mesures visant à lutter contre le gaspillage. Tebboune avait précisé à cet égard que si le gouvernement entend attirer les investissements directs étrangers, notamment ceux permettant des transferts de technologie ou le développement des exportations hors hydrocarbures, il n’envisage cependant pas de remettre en cause la règle 51/49.
Cette mesure contraint les entreprises étrangères s’implantant en Algérie à s’associer à un partenaire local détenant au moins 51% du capital de la société créée. Pour le Premier ministre, la réforme de l’administration et la lutte contre la bureaucratie demeurent une préoccupation permanente du gouvernement. Le gouvernement est conscient des limites d’une stratégie de croissance assise principalement sur la seule dépense publique, aavait expliqué Tebboune, se disant déterminé à développer les secteurs productifs de richesses, de valeur ajoutée et d’emploi, gage de diversification de l’économie nationale fortement dépendante des hydrocarbures. Renforcement du climat des affaires et poursuite des réformes du système bancaire, notamment en améliorant les possibilités de financement des micro, petites et moyennes entreprises, sont des objectifs-phares du gouvernement.
Le Plan d’action du gouvernement qui s’inscrit dans la continuité du programme du président de la République, se fixe comme principaux objectifs la promotion de la démocratie et de l’Etat de droit, le renforcement de la bonne gouvernance, et le développement social et économique du pays. Il vise notamment un renforcement de l’Etat de droit, une modernisation des finances publiques et du système bancaire, un assainissement de la sphère économique, une promotion de l’investissement et une valorisation des richesses du pays. Le gouvernement prévoit également de soumettre au Parlement des projets de lois découlant de la dernière révision constitutionnelle visant à renforcer l’édifice institutionnel et à élargir la sphère des droits fondamentaux, tout en s’engageant à poursuivre les efforts entrepris pour la promotion de la protection des droits de l’Homme qui se sont traduits notamment par la mise en place du Conseil national des droits de l’homme, le renforcement des garanties du procès équitable.
Le gouvernement est résolu à donner une nouvelle impulsion à sa politique du logement inscrit comme une priorité nationale. L’exécutif souligne que les efforts engagés à travers la diversification de l’offre en logements, seront orientés pour l’achèvement, à la fin 2019, des 1.600.000 logements publics en cours de réalisation, relevant qu’il entend atteindre l’objectif fixé par la programme présidentiel de développement 2014-2019 afin de juguler la crise du logement à l’horizon 2018-2019. Dans le même registre, l’accès aux énergies et à l’eau, et la préservation de l’environnement, l’amélioration du système national d’enseignement et de formation et la valorisation de la recherche scientifique et la modernisation du système national de santé, figurent aussi parmi les priorités du gouvernement.