Supposons un instant que des juifs soient interdits d’accès à leur synagogue ! On imagine le tollé soulevé par tous les médias de France et de Navarre qui sortiront aussitôt la victimisation, argument imparable qui fait mouche à chaque fois. Pis encore, de l’autre côté de la mer, on parle «d’affrontements entre Palestiniens et Israéliens» qui auraient fait des morts des deux côtés ! C’est d’ailleurs l’une des armes les plus redoutables de l’Etat sioniste que cette propagande sournoisement distillée et qui consiste à faire croire qu’il se défend contre le terrorisme, terme attribué à la résistance palestinienne qui commence à s’essouffler, cernée de toutes parts par le politiquement correct qui consiste à soutenir ce colonialisme et cette annexion illégale des territoires palestiniens. Même les voix dissidentes qui tentent de nager à contre-courant, sont vite étouffées. Comme celle de l’historien israélien Shlomo Sand qui adresse un sévère réquisitoire au président français en lui reprochant d’avoir invité le sanguinaire Netanyahou qui est à classer du côté des oppresseurs et non celui des victimes. Il écrit en substance : «Je ne peux pas être sioniste. Je suis un citoyen désireux que l’Etat dans lequel il vit soit une République israélienne, et non pas un Etat communautaire juif». Pendant ce temps la chaîne France 2 (22 juillet) fidèle à sa ligne pro-israélienne, annonce qu’un jeune Palestinien a tué à coups de couteau trois colons israéliens ! Voilà comment on dénature complètement le combat d’un peuple opprimé. Ajoutez à cela la complicité agissante des monarchies du Golfe dont l’Arabie saoudite qui ne cache même plus ses accointances d’avec Israël. C’est dire que la cause palestinienne n’est pas défendue par les Arabes et que cette légende de guerre contre les juifs est juste bonne à berner les gogos. C’est une guerre coloniale.