Tourisme et loisirs: Le jardin public de djebel Messaâd à M’sila, un espace de détente et d’oxygénation pour les familles

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La forêt de Djebel Messaâd (M’sila), connue pour son climat plutôt froid en hiver et doux en été, a gagné les cœurs des habitants du Hodna, mais aussi des régions limitrophes qui aiment s’y détendre et y respirer de l’air frais au milieu de paysages où se mêlent verdure et reliefs montagneux.

Face à l’attractivité des lieux et à l’important afflux qui y est observé, les autorités locales en ont transformé une partie en jardin public d’une superficie de 23 hectares, entièrement dédié aux familles, a indiqué le chef de la daïra de Djebel Messaâd, Raouf Kahlouche. Un investissement public de l’ordre de 30 millions de dinars a été consenti pour l’aménagement du jardin qui comprend de nombreux équipements de loisirs, à la grande joie des petits et des grands. Le jardin public a été confié, par adjudication, à un investisseur privé qui l’exploite et le gère dans le cadre de l’investissement touristique, y réalisant, notamment, des restaurants, des cafés et des aires de repos dotés, tout récemment, de cabanes en bois qui ont conféré une jolie touche esthétique à l’endroit, tout en constituant un lieu d’hébergement pour les visiteurs venant de régions éloignées. Un aménagement, favorablement accueilli par les citoyens et qui s’inscrit en droite ligne des efforts visant à développer l’activité touristique dans la région, en exploitant les équipements publics générateurs de revenus pour la commune et en incitant, par-là même, à la préservation des richesses sylvicoles. Depuis son inauguration en octobre 2020, le jardin public de Djebel Massaâd s’est imposé en tant qu’espace familial par excellence, ne désemplissant, pour ainsi dire, jamais. Ali, un chef de famille venu spécialement de Bou Saâda, a déclaré «préférer attendre la fin de journée pour se déplacer avec ses enfants pour mieux profiter de la fraîcheur». Smaïl, venu, lui, de M’sila après avoir parcouru 95 km, apprécie surtout «le caractère éminemment familial, respectueux et sûr de ces lieux dotés, de surcroît, d’installations récréatives pour les enfants». Ouahiba, venue depuis la wilaya de Djelfa avec ses enfants pour profiter de l’air revigorant du jardin, affirme avoir découvert Djebel Messaâd l’hiver dernier lorsque, sur sa route en direction de Bou Saâda, elle s’y était arrêtée pour se reposer et déjeuner. «C’est une très bonne idée que j’ai eue là, car la découverte de cet endroit magnifique a fait que je me suis faite la promesse d’y retourner en été», avoue-t-elle, visiblement enchantée d’avoir tenu sa promesse. Salah Chakhchoukh, président de l’association «El Maram» pour la promotion du tourisme et les échanges de jeunes, assure que la forêt de Djebel Messaâd devient, pendant l’été, «le refuge de prédilection des habitants de la wilaya de M’sila et des régions voisines», dès lors qu’il n’existe, soutient-il, «aucun autre espace forestier à des centaines de kilomètres à la ronde».  De plus, ajoute-t-il, «les prix des services sont acceptables et sont à la portée de toutes les bourses, ce qui a encouragé les associations à y organiser régulièrement des excursions».Un groupe de jeunes gens venu des communes d’El Hamel et d’Aïn El Melh, dans la wilaya de M’sila, se rend quotidiennement dans cet espace de loisirs pour déguster El Djour, une boisson traditionnelle, propre à la région de Djebel Messaâd, obtenue par infusion de plusieurs plantes forestières dont le pistachier lentisque, la feuille de pin et le romarin. «Une dégustation d’autant plus appréciée lorsqu’elle sert de boisson digestive après un bon plat de Zviti ou de Chakhchoukha piquante», glisse, en souriant, un membre du groupe.

Le parc valorisé après l’avoir confié à un investisseur

Selon le conservateur des forêts, Mohamed Ameur, ce site, «devenu une destination privilégiée tout au long de l’année, surtout en été», est exploité par le secteur privé dans le cadre de la loi offrant la possibilité d’ouvrir le domaine forestier à l’investissement. M. Ameur rappelle, à cet égard, l’établissement d’un cahier des charges obligeant l’investisseur à n’ériger, sur les sites forestiers, que des constructions en structures légères en bois, le béton y étant prohibé. La commune de Djebel Messaâd, culminant à une altitude de 1000 mètres, se trouve au cœur d’un important massif forestier de plus de 33 000 hectares, ce qui en fait un véritable poumon pour la région sud de la wilaya de M’sila. La forêt y est composée principalement de pins d’Alep, à 63 %, de genévriers (28 %) et de chênes (7 %). De nombreuses espèces d’animaux y vivent également, à l’image des lapins, des gerboises et des chats sauvages.