Guerre en Ukraine: Le Président Poutine discute avec les médiateurs africains d’une initiative de paix à Kiev

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Le président russe, Vladimir Poutine, a accueilli, ce samedi, dans un palais gouvernemental de la ville de Saint-Pétersbourg dans le nord-ouest de la Russie, une délégation de médiateurs africains en provenance de Kiev, pour discuter d’une initiative de paix en Ukraine, a rapporté la chaîne Russia Today.

La délégation conduite par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, comprend également trois autres présidents : Macky Sall (Sénégal), Hakainde Hichilema (Zambie) et Azali Assoumani (Comores), président en exercice de l’Union africaine, ainsi que le premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly et des représentants congolais et ougandais. La délégation de dirigeants africains s’est rendue, vendredi à Kiev, où elle s’est entretenue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «Le Président Ramaphosa est arrivé à Saint-Pétersbourg», où il doit s’entretenir avec le dirigeant russe Vladimir Poutine, avant la tenue d’une réunion avec l’ensemble de médiateurs africains, a déclaré sur Twitter, la présidence sud-africaine. La semaine dernière, le dirigeant sud-africain s’est entretenu par téléphone avec son homologue russe et l’a informé de la «mission de paix des dirigeants africains». «Le Président Poutine a salué l’initiative des chefs d’État africains et a exprimé son souhait d’accueillir la mission de paix», avait indiqué la présidence sud-africaine, par voie de communiqué. Le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué une colère et de multiples réactions à l’échelle internationale, ainsi que l’imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l’endroit de Moscou. Pour mettre un terme à son opération, la Russie pose comme préalable, le renoncement de l’Ukraine à ses plans d’adhésion à des entités et alliances militaires, dont l’Otan, et l’adoption d’un statut de «neutralité totale», ce que Kiev considère comme étant une «ingérence dans sa souveraineté».​​​​​​​ À la fin de la rencontre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a qualifié ce plan africain de «très difficile à mettre en œuvre». Toutefois, «le Président Poutine a manifesté son intérêt pour l’examiner», a-t-il assuré. Dans le même temps, alors que le bilan des inondations après la destruction du barrage s’alourdit, Moscou affirme avoir repoussé une attaque de drones sur son sol.

Plus de 60 pays attendus à la conférence sur la reconstruction du pays

Des responsables de plus de 60 pays et des centaines de dirigeants de grandes entreprises mondiales sont attendus la semaine prochaine à Londres pour la deuxième Conférence internationale sur la reconstruction de l’Ukraine, a annoncé, ce samedi, le gouvernement britannique. «La reconstruction de l’économie ukrainienne est aussi importante que sa stratégie militaire», doit notamment affirmer le Premier ministre britannique, Rishi Sunak à l’ouverture de cet évènement qui se tiendra mercredi et jeudi. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky interviendra par visioconférence. «La bravoure de l’Ukraine sur le champ de bataille doit aller de pair avec la vision du secteur privé d’aider le pays à se reconstruire et à se redresser», doit encore dire le dirigeant britannique, soutien de la première heure de Kiev, selon un communiqué de Downing Street. Cette conférence sur la reconstruction, à laquelle participeront également des ONG, est la deuxième à être organisée depuis le début de la guerre, après celle qui s’est tenue l’an dernier à Lugano en Suisse. Parmi les responsables politiques attendus figurent la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken ou encore la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.  

Joe Biden ne veut pas rendre plus «facile» une adhésion de l’Ukraine à l’Otan

Plus d’un an après le début de la guerre, la Banque Mondiale a évalué à 14 milliards de dollars les besoins immédiats de l’Ukraine pour réparer les dégâts causés par les combats. Mais le redressement de l’économie du pays coûtera 441 milliards de dollars selon une étude récente de la Banque Mondiale, l’ONU, l’Union européenne et le gouvernement ukrainien. Une somme appelée à augmenter avec la poursuite du conflit.