EN: Les Verts en phase de décollage

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Mission accomplie pour les Verts. La première étape est franchie sans encombre avec un sans-faute jusque-là.  Quatre matchs, quatre victoires, on ne peut pas faire mieux, même si on peut toujours débattre sur la manière,  parfois discutable, maintenant que la qualification à la prochaine CAN est acquise.

L’équipe nationale est en pleine mutation, mais elle assure quand même en termes de résultats. La preuve que le travail se fait dans la continuité et la sérénité. Il n’est pas facile de battre deux fois le Niger dont les progrès sur tous les plans sont palpables. Quand on voit des cadors comme le Cameroun et le Ghana se faire malmener par la Namibie et l’Angola respectivement, il serait injuste de dédaigner ou de sous-estimer les performances des camarades de Mahrez. Ils ont bien fait le boulot, en dépit d’un effectif renouvelé. A titre d’exemple, huit changements ont été effectués, ce lundi, au niveau de l’équipe, par rapport au match aller disputé, il y a quelques jours à Baraki. Belmadi a pris le risque d’aligner une équipe «new-look», avec des joueurs qui évoluent pour la première fois sous le maillot national. «J’ai pris un risque en optant pour une défense inédite avec l’incorporation de Hadjam et Guitoun pour leur première sélection. J’ai opté aussi pour une charnière centrale inédite avec Bensebaïni et Tougaï, sans oublier la titularisation de Zeghba dans les buts. Mais j’ai estimé que cela valait la peine», a expliqué le coach. Ce qui justifie pour lui les quelques «errements» de son équipe, tout en précisant qu’en cours du match, cela n’a pas empêché ses poulains de l’emporter. «On a obtenu ce qu’on est venu chercher à savoir la victoire et la qualification. On l’a fait dans la difficulté parce que ce n’est pas évident de gagner ce genre de matchs», reconnaît-il. Le billet pour la Côte d’Ivoire étant désormais dans la poche, Belmadi se projette sur la prochaine CAN. D’autant qu’il aura suffisamment le temps de la préparer dans les meilleures conditions. «La CAN 2023 est un objectif pour nous. Et comme on est déjà qualifié, chaque date FIFA doit être une opportunité pour arriver en Côte d’Ivoire acquérir des certitudes. Certes, depuis un moment on ratisse large en faisant appel à des nouveaux joueurs, mais vu que l’échéance approche à grands pas, on va dégager une équipe-type avec un ou deux systèmes de jeu qu’on doit maîtriser à la perfection avant d’aller en Côte d’Ivoire», dira-t-il. C’est la prochaine étape dans sa nouvelle quête qui doit mener la sélection nationale au sommet de la hiérarchie continentale. La matière est disponible, surtout avec les derniers renforts dont a bénéficié le groupe. Il suffit de la modeler. Ce qui ne sera pas une tâche facile, mais parfaitement réalisable, si tout le monde tire dans le même sens. Il faut dire que les joueurs binationaux qui ont opté dernièrement pour la sélection et ceux qui vont les rejoindre dans les mois à venir, l’ont fait par conviction. De par leurs qualités et leur niveau, ils vont certainement apporter un plus à l’équipe. A l’instar des Chaïbi, Bouanani, Aït Nouri, ou encore Hadjam, ce sont des grands espoirs et probablement l’avenir de la sélection. Il faut juste leur accorder un peu de temps pour s’adapter et s’imprégner de l’ambiance et de l’environnement des Verts. «Les nouveaux ont montré des choses intéressantes et d’autres moins bonnes. Je trouve ça normal pour une première sélection. Ils sont en quête d’automatismes parce que c’est la première fois qu’ils jouent ensemble dans un match officiel, surtout face à un certain style d’adversaire pas facile à gérer», relève Belmadi. En dépit des imperfections sur le plan du jeu, l’équipe nationale semble néanmoins sur la bonne voie. Il y a de quoi se montrer optimiste pour l’avenir. Ce groupe est capable d’aller loin.

Ali Nezlioui