La 9e édition du Festival culturel national du théâtre amazigh s’est ouverte, dimanche soir, au Théâtre régional de la ville de Batna en présence d’un public nombreux.
Les adeptes et professionnels du 4e art ont été nombreux, en dépit du froid piquant de cette journée, à assister à la cérémonie d’ouverture de cette édition, qui se poursuivra jusqu’au 15 décembre sous le slogan «Nous nous rencontrons pour que nous progressions». Dans son allocution d’ouverture, le commissaire du festival, Salim Souhali, a souligné que la présente édition en dépit de la réduction du nombre de journées du festival et de celui des troupes participantes, en raison de la diminution du budget de la manifestation, cette dernière demeure «une opportunité pour la créativité et le travail sérieux» au service de la promotion du mouvement théâtral en Algérie. Cette édition est en soi «un challenge» qui traduit la détermination à assurer la pérennité du festival, qui constitue un espace ouvert aux talents du théâtre d’expression amazighe, a notamment indiqué le commissaire du festival. Le jury du festival est composé d’artistes et de professionnels de l’art et du théâtre, a ajouté M. Souhali en assurant que la majorité des pièces participantes sont de nouvelles productions. Le public a suivi, durant cette soirée d’ouverture, un monodrame de la troupe Debza d’Alger intitulé «El Methoum» (L’Accusé) adapté d’une œuvre d’Abdellatif Bounab et réalisé par Merzoug Hamiane. Déclinée sur fond d’un décor très sobre, l’œuvre tourne autour de la mésaventure d’une personne qui, après avoir évoqué le passé de ses aïeuls, se retrouve emprisonnée et accusée à tort d’un crime qu’elle n’a pas commis. L’édition 2017 du Festival national du théâtre amazigh met en lice 10 troupes, dont celles des trois théâtres régionaux (Batna, Béjaïa et Tizi ouzou). Les pièces théâtrales proposées au public ont été «minutieusement» sélectionnées parmi une soixantaine d’œuvres d’associations et de coopératives théâtrales de différentes régions du pays, a précisé le même responsable. La manifestation donnera lieu à une exposition de livres sur la langue tamazight et une journée d’étude sur la vie et l’œuvre de Chebah El Mekki (1894-1988), pionnier du théâtre algérien, et sur la forme de théâtre populaire Chaïb Achoura. Devant se poursuivre jusqu’au 15 décembre , la durée de l’édition 2017 de ce festival a été revue à la baisse (6 jours au lieu de 10 retenus pour les anciennes éditions) a détaillé le commissaire, soulignant que le nombre des troupes participantes a été fixé à 10 seulement. L’édition 2017 du Festival culturel national du théâtre amazigh a nécessité une enveloppe budgétaire de 4 millions de dinars, selon M. Souhali qui a lancé un appel au public à venir nombreux aux six soirées de cette manifestation culturelle.