Le 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) revêt une importance capitale pour la stabilité du marché gazier, à travers un consensus qui devrait s’établir entre les membres du Forum concernant les formules de vente et les prix, a estimé, lundi à Alger, Lagha Chegrouche, chercheur en économie et géopolitique.
Intervenant sur les ondes de la Radio Algérienne, le docteur Chegrouche a indiqué que ce Sommet, qui se tiendra à Alger du 29 février au 2 mars, revêt un caractère « exceptionnel », vu qu’il regroupera des dirigeants influents sur la scène internationale et sur le devenir du gaz. Le chercheur a expliqué, dans ce sens, que les membres du GECF « ont le pouvoir de changer les conditions du marché à leur avantage », au vu de la volonté et de l' »entente » qui règne entre eux, précisant que l' »Algérie est le seul pays capable, au cours de ce Sommet, d’assurer cette harmonie » grâce à son expérience en matière de négociations. Et afin de garantir leurs intérêts et surtout leur souveraineté, les membres du Forum vont, a-t-il estimé, défendre les principes du « Take or Pay » (enlever ou payer), ainsi que celui d’un prix « équitable », en favorisant les contrats à long terme et non pas les marchés Spot qui « n’offrent pas de stabilité », selon lui. Pour cela, M. Chegrouche s’attend, dans son analyse, à ce que le Sommet d’Alger aboutisse à « une plateforme de convergence », qui « ferait son succès » et qui pourrait « donner naissance, dans quelques années, à une entité similaire à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ». Tout en mettant en avant le « rôle de médiateur » pour lequel est connue l’Algérie, le chercheur a insisté sur le caractère « stratégique », du Sommet d’Alger, du fait qu’il permettra de « définir les règles de concertation technique et stratégique entre les pays producteurs-exportateurs ».