Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a affirmé que la répression du dialogue culturel et les tentatives d’aliéner les identités authentiques des peuples était « le chemin le plus court » vers l’extrémisme violent, auquel fait face l’Algérie suivant une « approche globale » basée sur la sécurité, le développement et l’appel à asseoir un système international plus équitable et équilibré.
Dans une allocution lue en son nom par M. Ali Talbi, vice-président du Conseil de la nation, lors du 6e Forum mondial sur le dialogue interculturel, qui se tient en Azerbaïdjan, M. Goudjil a souligné que « la répression du dialogue culturel et les tentatives d’écraser les identités authentiques des peuples était le chemin le plus court vers l’extrémisme violent, auquel fait face l’Algérie suivant une approche globale prônée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de Coordinateur de l’Union africaine (UA) en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, basée sur la sécurité, le développement et l’appel à asseoir un système international plus équitable et équilibré qui assure des garanties efficaces au respect des droits et rejet de l’exclusion et du racisme ». Après avoir rappelé que les efforts de l’Algérie ont été couronnés par la proclamation du 16 mai de chaque année comme « Journée internationale du vivre-ensemble en paix », le président du Conseil a affirmé que notre pays « poursuit ses efforts visant à asseoir une culture de paix, de dialogue et de réconciliation qui ne repose pas exclusivement sur les dimensions politique, sécuritaire et de développement, mais renferme une plus profonde dimension qui dépouille les conflits des valeurs culturelles et religieuses, suivant ainsi la pensée du fondateur de l’Etat algérien, l’Emir Abdelkader, qui a consacré par ses positions humaines, une culture de tolérance et de coexistence entre les peuples et les religions, avant même la promulgation des lois internationales régissant les droits ». Et de souligner, à cet égard, que « l’Algérie a acquis une longue expérience en la matière, réussissant, à toutes les étapes charnières de son histoire, de sa lutte acharnée contre le colonialisme à son expérience pionnière dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, à préserver son unité et sa diversité culturelle grâce à la synergie entre toutes ses composantes ».« L’Algérie est parfaitement consciente de l’importance de sa diversité culturelle qui constitue une véritable richesse humaine aux effets positifs sur la cohésion sociale et la croissance économique », a-t-il ajouté.« A travers la Constitution de 2020, qui a prévu la diversité culturelle de l’identité algérienne, et à travers les institutions, les politiques et les programmes d’éducation et médiatiques, l’Algérie s’emploie à consacrer et à préserver cette diversité. Nous nous inspirons également de notre espace maghrébin, africain et méditerranéen », précise le président du Conseil de la nation.A cette occasion, il a salué les efforts de l’Azerbaïdjan qui a réussi, à travers l’initiative de « Baku », à créer un forum mondial efficace sur le dialogue culturel, alors que le monde est confronté à des défis majeurs dominés par les velléités d’anéantissement des identités authentiques des peuples par la colonisation, le déplacement forcé, le génocide, les crimes de guerre perpétrés par l’occupant sioniste contre les territoires palestiniens occupés. Pour M. Goudjil, la colonisation, sous toutes ses formes, « est la plus grande menace au dialogue culturel et civilisationnel entre les peuples et le principal obstacle entravant le rapprochement entre les pays », plaidant pour « l’éradication de ce fléau en Palestine et au Sahara occidental en permettant aux peuples d’exercer leur droit à l’autodétermination et de vivre une vie digne dans le respect de leurs cultures ». M.Toumi / Ag