62e anniversaire de l’incendie de la Bibliothèque universitaire d’Alger: Baddari préside la cérémonie de commémoration

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Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a présidé, jeudi à Alger, dans le cadre de la célébration de la Journée nationale du livre et de la bibliothèque, la cérémonie de commémoration du 62e anniversaire de l’incendie de la bibliothèque universitaire d’Alger provoqué, à l’époque, par l’occupant français.

La cérémonie commémorant le 62e anniversaire de l’incendie de la bibliothèque universitaire d’Alger, commis le 7 juin 1962, a vu la présence du recteur de Djamaâ El-Djazaïr, Mohamed Maâmoun Al Kacimi Al Hoceini, d’un représentant des deux ministères de la Défense nationale et de la Culture et des Arts, ainsi que de nombre de cadres de l’université et d’étudiants. A cette occasion, M. Baddari a affirmé que « l’occupation française a commis ce crime contre la science et le savoir, au moment où le peuple algérien s’apprêtait à officialiser son indépendance et à fêter sa liberté, après un long parcours de lutte et de militantisme». «Au lendemain de l’indépendance, l’Algérie a entamé une série de réformes concernant l’université algérienne, pour parvenir aujourd’hui aux réformes engagées par le président de la République,   Abdelmadjid Tebboune, depuis 2020, l’ayant érigé en locomotive de développement, d’innovation et de création de richesses, soit une université ouverte sur son environnement socio-économique, à même de contribuer au bien-être du peuple et à son indépendance alimentaire et sanitaire». Pour sa part, le recteur de l’Université d’Alger 1, Fares Mokhtari a rappelé l’incendie «ayant ravagé 400 000 livres et manuscrits, cet incendie provoqué délibérément par l’occupation française criminelle», indiquant que le feu a détruit, trois jours durant, un gigantesque legs scientifique». Il a également relevé «l’importance de cette date institué en 2021, comme une journée nationale du livre et de la bibliothèque, ce qui témoigne de l’attachement de l’Algérie à sa mémoire». Pour sa part, le directeur du Centre national du livre, Djamel Yahiaoui, a indiqué que l’occupant français «a commis, à son avènement, un crime culturel en Algérie en détruisant les mosquées, les écoles coraniques et les zaouïas, outre le pillage et le saccage des livres, des manuscrits et des contrats». «Avant de partir, le colonisateur n’a pas manqué de commettre un autre crime culturel en brûlant la bibliothèque universitaire, dans le cadre de son plan visant à exterminer l’élément humain en s’emparant de tout ce qui pourrait témoigner de la société, de la culture et de la civilisation algériennes». «Toutefois, l’Algérie a réussi après 1962 à réaliser un saut en matière de savoir et de connaissances à la faveur de sa politique éducative et à la réouverture de milliers de bibliothèques à travers le pays», a-t-il soutenu. M. Yahiaoui a également rappelé que l’Organisation de l’armée secrète française (OAS), responsable de ce crime culturel, comptait parmi ses rangs des généraux et des officiers chargés de diriger les opérations criminelles en Algérie pour saboter les intérêts vitaux et entraver l’indépendance de l’Algérie. Lors de cette rencontre, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a également présidé la cérémonie de signature d’un accord de coopération entre la Bibliothèque nationale, représentée par son directeur général, Mounir Behadi, et la bibliothèque de l’Université d’Alger 1 Benyoucef -Benkhedda, représentée par son directeur, Fares Mokhtari, prévoyant un partenariat scientifique et une collaboration dans le domaine de la restauration des manuscrits et des livres, ainsi que l’organisation de rencontres. A cette occasion, plusieurs personnalités révolutionnaires et culturelles ont été distinguées, dont la moudjahida Zoulikha Bekkadour, en tant qu’ancienne conservatrice de la bibliothèque centrale de l’Université d’Alger 1, ainsi que le président du Haut Conseil de la langue arabe (HCLA), Salah Belaïd, et le président de l’Académie algérienne de la langue arabe, Cherif Meribai.

Houda H.

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