Cancer du sein : les symptômes à connaître

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Chaque année, l’opération Octobre rose rappelle l’importance du dépistage du cancer du sein. Il est le plus fréquent des cancers. Une femme sur huit en sera touchée au cours de sa vie. Pourtant, dépisté tôt, le cancer du sein se soigne très bien. Il n’est ainsi pas toujours nécessaire de réaliser une mastectomie, c’est-à-dire d’enlever tout le sein atteint. Malheureusement, nombre de femmes le découvrent à un stade avancé de la maladie. Les traitements requis sont plus invasifs et moins efficaces. Le dépistage est donc primordial. Il existe des signes avant-coureurs souvent ignorés, mais qui doivent pourtant alerter.

Une boule dure dans le sein

Une grosseur est le symptôme le plus connu, mais aussi le plus commun du cancer du sein. C’est pour cela qu’il est conseillé de réaliser régulièrement une auto-palpation, pour repérer une éventuelle masse. Toutefois, une boule dure n’indique pas forcément la présence de la maladie. Certains nodules mammaires, comme les fibroadénomes par exemple, sont des kystes bénins. Inoffensifs, ils peuvent être dus à des changements dans votre cycle menstruel, à la grossesse ou encore l’allaitement. En cas de doute, si la grosseur reste en place pendant plus d’un cycle, consultez votre médecin.

La peau s’épaissit, durcit ou encore rougit

Dans certains cas, aucune grosseur n’est discernée, mais le tissu d’un sein est légèrement différent. Sur la peau de la poitrine peuvent apparaître des sortes de petits cratères, qui donnent un aspect «peau d’orange». Certaines femmes les mettent sur le compte d’un vieillissement naturel. Seulement, ils peuvent être le symptôme d’un cancer du sein. La tumeur tire sur la peau, provoquant des creux irréguliers. L’épiderme autour des seins, normalement doux et souple, peut également s’épaissir ou durcir. Des changements de texture ou de sensations nécessitent donc une consultation. Une décoloration de la peau peut également être le signe d’un cancer inflammatoire du sein, une forme agressive et rare. Ce symptôme affecte particulièrement les femmes dans la soixantaine. La poitrine est rouge, enflammée, lourde. Si vous êtes dans la trentaine et que vous allaitez, il s’agira plutôt d’une mammite. Mais en cas de ménopause et de non-blessure pour expliquer le phénomène, le signal d’alerte est lancé.

La poitrine rétrécit

Comme expliqué précédemment, en cas de cancer du sein, la tumeur peut tirer sur la peau et les ligaments du sein. Ainsi, elle peut aussi provoquer son rétrécissement. Par ailleurs, les tissus de la poitrine sont majoritairement composés de gras, et les cellules cancéreuses «mangent» cette graisse… Contribuant à la diminution du volume. Cela peut également changer la forme du sein.

Un écoulement inhabituel du mamelon

À moins d’allaiter, les mamelons ne contiennent jamais de liquide. Des pertes sanglantes ou claires à ce niveau justifient d’aller voir immédiatement son médecin. Cependant, un écoulement peut aussi s’expliquer par certains médicaments ou d’autres affections, comme une croissance bénigne (papillome intracanalaire) ou des troubles des glandes endocrines.

Un ou deux mamelons se retournent vers l’intérieur

Si certaines femmes pointent naturellement vers l’intérieur, les mamelons font généralement face à l’extérieur et paraissent en bonne santé. Si vous remarquez que l’un ou les deux ne pointent plus et se maintiennent inversés, ou qu’un changement attire votre attention, il est nécessaire de les faire vérifier. Des modifications de direction anormales des tétons sont aussi à surveiller.

Une sensation de «nœud» sous le bras

Au niveau des aisselles se trouvent des ganglions lymphatiques. Ces «nœuds» s’enflamment en cas d’infection. La présence d’une ou plusieurs masses dures dans cette région peut être le signe d’un cancer du sein, et qu’il se serait propagé aux ganglions axillaires. En cas de présence de l’un de ces symptômes, une mammographie (radiographie des seins) sera nécessaire. Tous les deux ans, les femmes de 50 ans sont invitées à la réaliser, dans le cadre du programme de dépistage du cancer du sein. Si une anomalie est constatée, le médecin pourra demander une échographie ou une IRM pour affiner son interprétation des images. En cas de tumeur, il évaluera cette fois si elle est cancéreuse, à l’aide d’une biopsie.