11e Congrès arabe de l’énergie – OPAEP Guitouni salue la qualité du dialogue entre les pays arabes exportateurs de pétrole

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Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a salué, hier, à Marrakech, la qualité du dialogue et des échanges entre les pays arabes exportateurs de pétrole. Intervenant à l’ouverture des travaux du 11e Congrès arabe de l’énergie, organisé par l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP) à Marrakech (Maroc), le ministre «s’est félicité de la qualité du dialogue et des échanges entre les pays arabes exportateurs de pétrole grâce, notamment à l’organisation périodique de ce congrès», a indiqué un communiqué du ministère.

Portant sur le thème «Energie et coopération arabe», ce congrès se tient du 1er au 4 octobre. Selon le ministre, ce congrès est devenu effectivement «un événement important au niveau régional et international, un espace exceptionnel pour le dialogue, les concertations, les échanges d’idées et d’expériences et une occasion pour examiner les nouvelles opportunités de coopération entre les pays arabes».

Guitouni a donné par ailleurs un aperçu global sur les réalisations du secteur algé- rien de l’Energie ainsi que les opportunités d’investissements en Algérie, en relevant les efforts d’exploration qui ont permis de réaliser une moyenne de 25 découvertes en hydrocarbures par an durant les dix dernières années. Il a également mis en avant le fait que l’Algérie produit environ 150 millions de tonnes équivalent pétrole par an, et qu’elle dispose de 4 complexes GNL d’une capacité de 56 millions m3 par an. Il a, en outre, noté que l’Algérie dispose de 6 raffineries d’une capacité de plus de 30 millions de tonnes par an. Cette capacité sera renforcée pour atteindre sur le moyen terme 50 millions de tonnes par an, a ajouté le ministre. Il a aussi affirmé que la capacité de production d’électricité en Algérie a atteint 18.000 MW, alors que 8 nouvelles centrales de production sont en cours de réalisation pour renforcer le système électrique et augmenter la production pour atteindre 25 000 MW en 2025. A ce propos, il a rappelé qu’en Algérie, le taux d’électrification est de 99% alors que le taux de raccordement au gaz naturel a dépassé les 60% au niveau national.

D’autre part, le ministre a ajouté aussi que sous l’impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, un important programme d’énergies renouvelables est en cours de réalisation qui permettra, à terme, de produire 22 000 MW d’origine renouvelable à l’horizon 2030. A ce propos, Guitouni a mis en avant les efforts déjà entrepris par l’Algérie, qui ont permis de réaliser 400 MW en énergie solaire dans une première phase. Dans la phase suivante, la Commission de Régulation de l’électricité et du gaz (Creg) lancera, avant la fin de l’année en cours, des enchères pour la réalisation de 200 MW en direction des investisseurs nationaux seuls ou en partenariat avec des étrangers dont 50 MW seront réalisés par Shariket Kahraba Wa Taket Moutadjadida (SKTM). Cette nouvelle phase, a soutenu le ministre, encouragera, notamment le génie local et impulsera le volet industriel avec lequel la stratégie algérienne des renouvelables est conjuguée.

Dans ce sens, il a appelé les pays arabes à venir investir dans différents domaines en Algérie, plus particulièrement dans les hydrocarbures. C’est justement dans cette perspective, a déclaré le ministre, que des amendements seront apportés à la loi sur les hydrocarbures afin d’adapter le cadre juridique et fiscal à la dynamique de la recherche, exploration et production, de sorte à rendre le domaine des hydrocarbures en Algérie plus attractif et plus adapté au Doing business. Par ailleurs, le ministre a abordé la situation des marchés pétroliers et la nécessité de perpétuer les efforts de coopération et de concertation entre les pays de l’Opep et non-Opep pour préserver l’équilibre des marchés dans l’intérêt mutuel des pays producteurs et consommateurs.

Pour rappel, durant les congrès arabes de l’énergie, les discussions entre les ministres de l’OPAEP portent essentiellement sur les transformations des marchés mondiaux du pétrole et du gaz et sur la sécurité énergétique et les besoins d’investissements nécessaires pour développer le secteur de l’Energie dans les pays arabes. Les discussions portent également sur les ressources énergétiques arabes et mondiales, les industries pétrolières en aval dans les pays arabes et dans le monde, la coopération arabe dans le domaine de l’énergie électrique et la gestion de la demande en énergie dans les pays arabes, tandis qu’il est aussi question de l’environnement et du développement durable. Le Congrès arabe de l’énergie a pour objectif de créer un cadre institutionnel arabe pour examiner les questions pétrolières et énergétiques afin de développer une perspective panarabe et d’harmoniser les politiques énergétiques avec les problèmes de développement.