Une paix durable est toujours possible au Yémen, mais elle nécessite un engagement et une action de l’ensemble des parties, a déclaré jeudi l’Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le pays, Hans Grundberg. Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, Grundberg a déclaré: « Seul un règlement politique du conflit soutiendra les Yéménites dans leurs aspirations à une paix durable. C’est réalisable, c’est possible et c’est pragmatique ». M. Grundberg a également exprimé son inquiétude face à la détérioration rapide de la situation économique, qui affecte un nombre de zones du pays. « Ces difficultés sont les symptômes de l’échec de la recherche d’une solution politique durable », a regretté l’Envoyé spécial. « Sans perspective de paix, il ne peut y avoir de prospérité », a-t-il insisté. Par ailleurs, le chef de l’humanitaire de l’ONU, Tom Fletcher, qui participait également à la réunion du Conseil de sécurité, a rappelé que 19,5 millions de personnes ont besoin d’aide au Yémen, dont les trois quarts sont des femmes et des enfants. « Des millions de personnes ont faim et font face à un risque aigu de maladies mortelles », a-t-il déclaré. Parallèlement, environ 3,2 millions d’enfants ne sont pas scolarisés, tandis que la moitié des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë. Le chef de l’humanitaire a précisé que plus des deux tiers des enfants de trois et quatre ans ne sont pas entièrement vaccinés, alors que les enfants de moins de cinq ans « meurent à un rythme effroyable, principalement de maladies évitables ou traitables – en moyenne cinq par heure en 2023 ».






