Wilayas du centre: Journée du chahid sous le signe du recueillement et du développement local

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La Journée nationale du chahid a été commémorée, ce dimanche, dans les wilayas du centre sous le signe du recueillement à la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d’honneur pour l’indépendance de l’Algérie, et de la poursuite de la construction du pays à travers la réalisation de projets de développement local destinés à améliorer le cadre de vie des citoyens.

Les autorités civiles et militaires des wilayas du centre, ont entamé les activités commémoratives par des recueillements à la mémoire des martyrs, avant de procéder à l’inauguration de projets de développement visant à offrir plus de commodités aux populations. A Béjaïa, les autorités locales ont procédé au branchement de plus de 600 foyers au réseau de gaz naturel à Mcisna (Seddouk), annonçant qu’une opération analogue est prévue les prochains mois au profit des villages d’Amagaz et Tighermine. En outre, une soixantaine de familles, qui résidaient dans un site délabré ont bénéficié de nouveaux logements publics locatifs, alors qu’à Taskriout, un pont reliant les deux rives de l’oued Agrioun a été mis en service en remplacement de l’ancien ouvrage emporté par les eaux pluviales en novembre dernier. Le développement local était aussi au rendez-vous dans la wilaya de Tipasa où les autorités ont inauguré, au niveau du port de pêche et de plaisance, un espace d’exposition-vente composé de 39 locaux au profit des artisans et destiné a l’encouragement et à la promotion de l’artisanat. A Blida, deux stades de proximité ont été inaugurés, l’un à Mouzaïa, l’autre à Bouârfa. Dans cette dernière commune, il a été procédé à la réouverture d’une salle polyvalente après sa réhabilitation. En outre, une cantine scolaire de 200 rations a été mise en service au profit de la commune montagneuse d’Aïn Romana. A Djelfa l’occasion a été saisie par les autorités locales pour s’enquérir de l’état d’avancement de projets d’ouverture de pistes rurales visant à désenclaver des régions agricoles, à l’instar de la piste de 18 km, qui va relier la région de Leziar dans la commune d’El Mlilihia au chef-lieu de cette commune. Un stade y a été inauguré. Le chantier de l’hôpital de 60 lots à Dar Chioukh, dont les travaux sont avancés à 90%, a été inspecté. Cette structure va soutenir le service public de santé dans la commune et les localités environnantes.

A Tizi-Ouzou, les autorités locales ont procédé à l’inauguration d’un établissement hôtelier d’une capacité d’hébergement de 36 lits, réalisé par un investisseur privé à Tigzirt, et d’une école primaire à la ville nouvelle de Oued Fali (commune de Tizi-Ouzou), baptisé du nom du chahid Amar Toulaït. Samedi, la Cinémathèque a organisé un hommage au défunt médecin moudjahid Pierre Chaulet à travers la projection du documentaire «Le Citoyen Pierre Chaulet» de 63 mn, réalisé en 2023 par Saïd Mehdaoui, et qui retrace son parcours et militantisme et son double engagement dans la lutte pour la libération du pays du joug colonial et son implication dans son édification, au lendemain de l’indépendance. A Boumerdès, l’occasion a été marquée par la réinhumation des restes mortels de quatre martyrs : Zidi et Abdelhak Saïd, Saïd Rahanout et Mohamed Messas, au carré des martyrs Bousbaâ-Ahmed à Bordj Menaïel. Dans cette même commune, la gare ferroviaire a été baptisée du nom du chahid Ahmed BNebri. Avant-hier, l’université M’hamed-Bougara a abrité un colloque sur la finalité de la commémoration de la Journée du chahid. A Bouira, les clés de bénéficiaires de 5799 logements, toutes formules confondues, ont été distribuées à l’occasion, et les journées cinématographiques de M’Chedallah, ouvertes, ce samedi, ont projeté le court métrage «L’exécution» du réalisateur Youcef Mahssas, qui retrace l’histoire et la résistance des habitants du petit village Lejdid (Nord-est de Bouira) aux persécutions et aux crimes du colonisateur français.

Des faits marquants et décisifs dans l’histoire de l’Algérie

Préserver le serment et la mémoire de nos valeureux chouhada. Tel a été toujours le principe de l’Algérie. Fidèle à leurs sacrifices, il y a près de 4 ans, ont rapatrié les restes mortuaires de 24 héros de la résistance populaire contre le colonialisme français, un siècle et demi après leur décapitation et le transfert de leurs crânes en France. Les cercueils transportant les crânes de ces résistants ont été accueillis, à leur arrivée à l’aéroport international Houari-Boumédiène, par le président de la République, lors d’une cérémonie solennelle, quelques mois seulement après en avoir fait la promesse. C’est même, en sa présence que s’est déroulée leur inhumation au Carré des martyrs au cimetière d’El Alia. Dans un message à l’occasion de la Journée nationale du chahid en 2020, le président de la République a rappelé «la lutte acharnée de nos valeureux chouhada pour la préservation de l’identité nationale contre toutes les politiques visant la christianisation et la francisation du peuple et de la terre d’Algérie», soulignant l’importance d’avoir en point de mire «leur serment à réaliser le rêve, qui était le leur et qui est celui des générations à venir, à savoir l’édification de l’Etat national fort, prospère, juste et respecté». Par ailleurs, de nombreux faits marquants qui ont été décisifs dans l’histoire de l’Algérie sont liés au mois de février. Des évènements notables se sont déroulés à cette date dont la publication par l’Organisation des Nations unis à l’occasion de sa 11e session, de la résolution 1012, reconnaissant au peuple algérien son droit à l’autodétermination (18 février 1957). Le mois de février est lié également à d’autres évènements douloureux qui ont marqué la mémoire collective du peuple algérien, notamment les explosions nucléaires françaises dans le Sud algérien (13 février 1960), le bombardement du village de Sakiet Sidi Youssef (8 février 1958) ou encore la construction de lignes barbelées, minées et électrifiées, ainsi que l’implantation de mines antipersonnel (février 1959).

Au lendemain de l’indépendance, le mois de février fut témoin de nombreux autres évènements et décisions souveraines qui ont marqué l’histoire de l’Algérie indépendante dont la récupération de la base navale de Mers El Kébir le 2 février 1968, la nationalisation des hydrocarbures et la récupération des ressources pétrolières nationales le 24 février 1971. Cette année, les membres de la communauté nationale établie en France ont été invités par le Mouvement dynamique des Algériens en France (MOUDAF) à participer à la commémoration de la Journée nationale du chahid, affirmant que «loin d’être une simple date sur le calendrier, la Journée du chahid est un pont entre le passé et le présent, un moment de transmission entre les générations». La revue El Djeich a souligné, dans son dernier numéro, que «le principe de la souveraineté nationale pour notre pays a été et restera toujours l’une des composantes fondamentales de l’Etat et une ligne rouge qu’il ne serait permis à quiconque de franchir, quelles que soient les circonstances ou la cause», affirmant que «l’Algérie qui a sacrifié des millions de martyrs pour recouvrer sa souveraineté, veille aujourd’hui à la préserver et à la défendre de toutes ses forces».

La Communauté algérienne établie à l’étranger très attachée à la mère patrie

La célébration de la Journée du chahid, le 18 février de chaque année, se veut une occasion pour évoquer les étapes importantes de la Guerre de libération nationale et les sacrifices de nos martyrs. L’objectif de cette commémoration est de préserver et renforcer les fondements de l’unité nationale. C’est cette date qui a été choisie par nos compatriotes résidant en France et dans d’autres pays pour célébrer cette Journée emblématique. Encore une fois, la Communauté algérienne établie en France, et dans un élan patriotique exceptionnel, a répondu présente et confirme ainsi son fort attachement à la mère patrie. Hélas, ce rendez-vous n’aura pas lieu, il fallait s’en douter, un rassemblement inédit des Algériens à Paris, le jour de la commémoration de la Journée nationale du chahid pour exprimer haut et fort leur attachement à l’Histoire de leur pays, ne peut qu’être interdit par les autorités françaises, dont la position sur la question mémorielle n’a pas évolué d’un iota, faisant encore dans la confusion entre l’agressé et l’agresseur, le colonisateur et le colonisé. Malgré cet interdit, la satisfaction est immense, le sentiment du devoir accompli est fort. Intellectuels, artistes, sportifs, hommes de médias, influenceurs et citoyens, vous êtes notre fierté. Vous avez été à la hauteur de l’événement. Aux côtés de très nombreuses personnes, qui se sont donné rendez-vous ce dimanche, vous avez démenti tous les pronostics, prouvant une énième fois votre attachement à la mère patrie et prouvant ainsi que l’Algérie est une et indivisible.

Synthèse K. T. – M. M.

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