Les armées américaine et sud-coréenne ont confirmé mardi avoir suspendu des exercices conjoints prévus en août quelques jours après l’annonce par Donald Trump de la fin de ces manœuvres dans la foulée de son sommet historique avec Kim Jong Un.
La Corée du Sud, où sont déployés des dizaines de milliers de soldats américains chargés de la défendre contre les menaces nord-coréennes, a déclaré que la décision concernait les exercices dits Ulchi Freedom Guardian. « La Corée du Sud et les Etats-Unis prévoient de poursuivre leurs discussions sur d’autres mesures », a déclaré le ministère sud-coréen de la Défense dans un communiqué, ajoutant « qu’aucune décision n’a été prise concernant les exercices suivants ».
Environ 17.500 soldats américains devaient prendre part à Freedom Guardian.
« Conformément à l’engagement du président Trump et de concert avec notre allié sud-coréen, l’armée américaine a suspendu tous les préparatifs pour les « jeux de guerre » défensifs d’août prochain, Freedom Guardian », a indiqué auparavant Dana White, une porte-parole du Pentagone, dans un communiqué. Un haut responsable américain avait indiqué jeudi à l’AFP que « les principales manoeuvres sont suspendues indéfiniment sur la péninsule coréenne ». Le prochain exercice conjoint prévu devait se tenir fin août-début septembre, comme tous les ans. « Aucune décision n’a été prise au sujet des manoeuvres suivantes », a néanmoins ajouté Mme White, notant que cette décision n’avait « aucun impact sur les manoeuvres militaires prévues ailleurs dans le Pacifique ». Le chef de la diplomatie Mike Pompeo et le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche John Bolton participeront cette semaine à une réunion au Pentagone avec le ministre de la Défense Jim Mattis, a-t-elle précisé. La Corée du Nord réclame depuis longtemps la fin de ces exercices qu’elle considère comme la répétition de l’invasion générale de son territoire. Pyongyang a souvent réagi en menant ses propres opérations militaires. Lors d’un point de presse à Singapour aussitôt après son sommet historique le 12 juin avec le leader nord-coréen Kim Jong Un, M. Trump avait annoncé la fin des exercices militaires qu’il avait qualifiés de « provocateurs », sans toutefois préciser quand cette suspension entrerait en vigueur. M. Pompeo avait souligné que cet arrêt était conditionné à la poursuite de négociations « productives » avec les Nord-Coréens. Séoul et Tokyo avaient été pris de court par cette annonce, apparue comme une grosse concession américaine à Kim Jong Un.La Corée du Nord réclame depuis longtemps la fin de ces opérations qu’elle considère comme la répétition de l’invasion générale de son territoire. Pyongyang a souvent réagi en menant ses propres opérations militaires.