Wakfs : La secte El Ahmadia revient par l’Ouest

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Connue par des rituels étrangers à notre religion, la secte d’El Ahmadia fait, de plus en plus parler d’elle ces derniers mois dans notre pays et ses adeptes tentent par tous les moyens de tisser leur toile dans la société algérienne. Conscients des dangers certains que véhicule cette secte, les services de sécurité restent sur leurs gardes et demeurent vigilants devant cette menace, comme le confirme la Gendarmerie nationale qui a procédé ces dernières semaines au traitement de deux affaires rien qu’à l’ouest du pays, à Relizane et Mostaganem plus précisément. A Mostaganem, les gendarmes d’Ain Tedelès et d’Achaâcha ont, en effet, démantelé un réseau composé de 9 membres, dont six ont été arrêtés pour adhésion à la secte qui fait la promotion des idées extrémistes. Les trois autres mis en cause se trouvent dans d’autres régions, dont le coordinateur régional à Oran.

A Relizane, on compte quatre arrestations en flagrant délit pratiquant des rites de la secte «El Ahmadia». Les personnes concernées ont été placées en détention préventive. Les personnes inculpées, précise la GN, sont poursuivies pour collecte de dons et d’offrandes sans autorisation, pratiques contraires à la loi, et propagande portant préjudice à l’intérêt national et en infraction au texte de loi 06/03 dont l’article 11 qui fixe les conditions et les règles de pratique religieuse pour les non-musulmans. Et même si les gendarmes rassurent l’opinion publique en assurant que l’activité de cette bande se «limite à un cercle restreint» et «ne peut affecter la référence religieuse» de la société algérienne, force est de reconnaître que ces courants d’extrémisme et d’obscurantisme commencent sérieusement à avoir pignon sur rue, si on se réfère au nombre, en hausse, des affaires traitées par les services de sécurité ces derniers temps. On se souvient à ce propos du démantèlement, le 17 janvier dernier, à Alger, dans la commune de Saoula, d’une cellule composée de sept membres, tous arrêtés après avoir été pris en filature pendant plusieurs semaines.

Pratiquant des rites religieux dans des lieux «inappropriés» et accomplissant des rituels «étranges» à l’Islam, les mis en cause avaient reconnu leur appartenance à la secte d’El Ahmadia depuis 2008, outre, leur lien direct avec d’autres individus chargés de la diffusion des concepts de cette secte au sein de la société algérienne. Quelques mois auparavant, en juin 2016, un autre réseau qui opérait au centre du pays a été démantelé à Blida. 9 individus parmi lesquels figurerait le chef de la secte El Ahmadia d’Algérie ont été interpellés et l’enquête de la gendarmerie nationale avait révélé que les mis en cause comptaient ouvrir un centre régional regroupant les adeptes de la secte. Des tracts, des livres du leader de ladite organisation, des bulletins vierges d’engagement et d’adhésion et des sommes d’argent illégalement collectées ont été saisis à l’issue de l’opération. Classée en 1973 comme secte par l’Organisation de la conférence islamique, l’Ahmadisme qui compte plus de 10 millions de fidèles à travers le monde qui, selon des spécialistes de la question, sont «méthodiques» et cherchent à séduire le maximum de jeunes. Au premier contact, ils donnent l’impression de mobiliser les musulmans contre le fanatisme et la violence, mais en réalité, leur croyance est axée sur la vénération de leur «Mehdi» qu’ils veulent propager dans la société. Un fait que le gouvernement algérien ne nie pas, tout au contraire.