Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a relevé, mercredi, avec « un profond regret » la recrudescence du phénomène de la violence au sein de l’université, et ce suite à l’assassinat, il y a deux jours, d’un étudiant universitaire dans sa chambre à la résidence universitaire de Ben Aknoun, appelant à l’organisation d’une conférence nationale, avant fin mars prochain, « en vue d’élaborer un plan clair et précis devant mettre fin à ce phénomène ». Dans son communiqué, le CNES « relève avec un profond regret la recrudescence du phénomène de la violence au sein de l’université, qui est passé des agressions physiques et atteintes psychologiques aux homicides et meurtres au sein de l’université et des résidences universitaires ». « L’assassinat de l’étudiant Assil Belalta et celui de l’étudiant zimbabwéen, une semaine plus tôt, démontrent que les établissements et les résidences universitaires ne répondent plus aux normes de sécurité », a-t-il estimé. Le CNES a appelé, dans ce sens, à « l’organisation d’une conférence nationale, avant fin mars prochain, sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et en partenariat avec les différents partenaires sociaux notamment les syndicats et les organisations estudiantines, dans le but de mettre un terme au phénomène de la violence au sein de l’université ». Le Conseil a plaidé pour « l’ouverture d’une enquête urgente sur le travail des sociétés de sécurité et de gardiennage chargées de garantir la sécurité au sein de l’enceinte universitaire, la prise de mesures urgentes pour assainir les résidences universitaires, à travers le pays, des étrangers et intrus, ainsi que la poursuite en justice et la prise de sanctions à l’encontre de tout individu impliqué dans de telles affaires ». Le CNES a également insisté sur « la prise de sanctions fermes contre toute personne qui encourage ou exerce une violence matérielle ou morale en milieu universitaire », exprimant sa pleine disponibilité à coopérer de manière inconditionnelle avec le ministère de tutelle pour le rétablissement de la stabilité et de la sécurité dans le secteur de l’Enseignement supérieur ». Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Tahar Hadjar avait affirmé, mardi, que les services de son département ministériel « ne ménagent aucun effort », en vue d’assurer la sécurité au sein des cités universitaires, dénonçant l’assassinat dont a été victime l’étudiant Assil Belalta. S’exprimant lors d’une réunion avec les recteurs d’universités et directeurs des écoles supérieures de la région du Centre, le ministre a appelé à la nécessité de « garantir la sécurité, le calme et la sérénité au sein de l’enceinte universitaire ».
Houda H